26122024

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Gestion d’actifs

Statistiques SIX : forte décollecte en juin sur les OPCVM


fleche bas

D’après les statistiques mensuelles de SIX sur l’encours des OPCVM français, les retraits nets se sont élevés à 12,8 Md€ au cours du mois de juin 2022. Aucune grande catégorie n’a été épargnée. Quant à elles, les performances mensuelles d’ensemble ont évolué en territoire négatif.

Résurgence inflationniste, craintes de récession économique, risques géopolitiques…, autant de facteurs qui expliquent la décollecte enregistrée sur le mois écoulé dans l’univers de la gestion collective. Selon un dicton anglais, les investisseurs devraient sortir en mai, ce qu’ils ont fait, comme l’illustre une décollecte de 7,4 Md€, et… revenir le mois suivant. Ce qu’ils n’ont pas fait ! En effet, d’après SIX, les sorties de capitaux ont, en juin, excédé de 12,8 Md€ les entrées dans les Sicav et les fonds d’investissement.

Plus de 15 % de perte d’encours en six mois

Les OPCVM de trésorerie ont fait l’objet de 8,7 Md€ de retraits nets. Les OPCVM obligataires ont affiché un flux net de souscriptions négatives à hauteur de 2,6 Md€. De leur côté, les OPCVM actions ont fait apparaître un solde mensuel négatif de 635 M€. Au final, la gestion collective tricolore, pour les OPCVM commercialisés auprès d’un large public, a été en juin dernier le théâtre d’une décollecte globale de 12,8 Md€. Les encours sous gestion sont descendus à 813,6 Md€. Cela représente un repli mensuel de 4,8 %. Sur le premier semestre, les statistiques de SIX montrent aussi que l’encours des 6.579 supports de placement collectif français a diminué de 15,6 %.

Ce sont les familles actions qui ont payé le plus lourd tribut au niveau élevé d’incertitudes, avec une évaporation de 19,7 % en six mois. En termes de performance, au cours de la première moitié de l’exercice, la catégorie monétaire a fait du surplace (+ 0,1 %), tandis que la catégorie obligations (qui a pâti de la remontée des taux d’intérêt) a reculé de 8,1 % et que la catégorie actions, elle, a plongé de 17,8 % (emportée par les familles Europe, sectorielles et à thème).

La catégorie obligations convertibles (pourtant réputée relativement protectrice) ainsi que les catégories diversification (difficile de trouver les bonnes décorrélations !), performance absolue (la preuve que cela ne fonctionne pas toujours !) et les OPCVM garantis ou à formule (même constat !) ont fini le semestre dans le rouge. Seuls les portefeuilles investis en matières premières s’en sont relativement bien tirés (+ 4,3 % en six mois).

ML