24112024

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Gestion d’actifs

La génération Y a un appétit limité pour le risque

D’après une étude publiée par Legg Mason, l'approche conservatrice des 18-39 ans pourrait avoir un impact sur la performance à long terme de leurs investissements.

Les investisseurs de la « génération Y » (18 – 39 ans) espèrent un important retour sur leurs investissements en dépit d’une approche conservatrice en matière de placements, selon une enquête mondiale réalisée par Legg Mason auprès de 1 267 investisseurs.

En effet, ils tablent sur une rentabilité annuelle de 11 % en moyenne ; les Américains ayant l’objectif le plus ambitieux avec un niveau fixé à 14 % par an contre un peu moins de 8 % pour les Européens.

Paradoxalement, malgré ces attentes élevées en matière de performance, la majeure partie de leur allocation de portefeuille est investie en supports monétaires (24 %) et obligataires (17 %) ; la part dédiée aux actions, pourtant plus rémunératrices sur longue période, s’élevant seulement à 19 %. Il faut dire que la plupart de ces investisseurs se déclarent conservateurs dans la gestion de leurs investissements, avec une forte aversion pour le risque.

Un héritage du passé ?

Pour Matthew Schiffman, directeur exécutif et directeur du marketing monde de Legg Mason, il s’agit peut-être d’un héritage du passé : « ma génération est celle des investisseurs qui ont évolué dans un environnement de marché haussier, dans les années 1980, où nous étions récompensés pour les risques que nous prenions. A contrario, mes parents ont vécu enfants l’époque de la grande dépression dont le souvenir les a conduit à être des investisseurs extrêmement prudents, indique-t-il en ajoutant : Aujourd’hui, du moins aux Etats-Unis, la génération Y est issue d’une période mouvementée allant de l'éclatement de la bulle Internet à la Grande Récession. Comme la génération de mes parents, la génération Y adopte peut-être une approche conservatrice à cause de l’histoire qu’ils ont vécue ».