22112024

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Gestion d’actifs

LFDE veut rendre plus visible sa gestion privée


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Cette activité va bientôt disposer d’une marque propre et d’une nouvelle identité visuelle. Pour Bertrand Merveille, directeur de la Gestion Privée chez LFDE, la période est compliquée mais une possible récession est déjà largement dans les cours.

La Financière de l’Echiquier continue donc, en l’état, de définir sa stratégie de développement. Après le rapprochement avorté de Primonial, son actionnaire majoritaire, avec Altarea, la société de gestion promise à un prompt changement d’actionnaires, n’est plus sur le marché.

Ce qui donne toute latitude à Bertrand Merveille, le directeur de la branche Gestion Privée de la société d’élaborer sa feuille de route. La période est compliquée au regard du retour d’une forte volatilité et d’une remontée de l’inflation. Mais c’est peut-être, au contraire, le bon moment pour apporter des réponses adaptées et susceptibles d’être performantes. L’enjeu actuel est de gérer le retournement et de se positionner sur des valeurs au bilan solide, plutôt value. Tous les secteurs sont loin d’être surévalués et certains, comme la tech, recèlent encore des opportunités, si l’on en croit Bertrand Merveille. Celui-ci est d’ailleurs relativement optimiste pour la deuxième partie de l’année : « la chasse d’eau a été tirée et la récession est déjà largement dans le cours », estime-t-il. L’essentiel est plus que jamais d’être en proximité avec le client et de le rassurer.

Pour rendre plus visible cette activité de gestion privée, LFDE songe d’ailleurs à lui donner une marque propre et une nouvelle identité visuelle. Ces projets devraient se concrétiser d’ici à la fin de l’année. Une plateforme est d’ores et déjà disponible pour la clientèle française et luxembourgeoise. Le panier moyen de ces clients oscille entre 300 000 et 500 000 €. Les encours totalisaient environ 2 Md€ au dernier recensement.

Il est intéressant de noter que la clientèle de cette entité a nettement rajeuni ces derniers mois. La moyenne d’âge a même diminué de…10 ans ! Une clientèle tout aussi concernée par l’argent qu’elle fait travailler que ses aînés. Elle est ainsi très en demande de conseils et de services. Digitaux pour la plupart du temps.

Quels sont les grands défis à relever aux yeux du responsable de cette branche de gestion privée ? D’abord celui imposé par la réglementation depuis le 3 août : à savoir enquêter sur les attentes de la clientèle en matière de RSE, avant d’entamer toute stratégie d’investissement. Manifestement, la profession n’est pas prête pour apporter des réponses satisfaisantes. Les sociétés de gestion n’ont pas forcément la donnée nécessaire pour renseigner le client. Il faut dire que les émetteurs ne sont pas obligés de la donner ! Il faudra également du temps pour que la clientèle comprenne les questions techniques posées.

PBB