22112024

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Assurance vie

Assurance vie en ligne : Mon Petit Placement casse les codes avec un contrat Apicil

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La fintech lyonnaise Mon Petit Placement s’est associée à Apicil Epargne pour lancer un contrat d’assurance vie en ligne 100% en unités de compte. Avec un ton et un modèle qui cassent les codes.

Un courtier d'assurance vie en ligne qui s’adresse à ses clients en les tutoyant et qui abandonne la sémantique habituelle des profils de gestion (« prudent », « équilibré », « dynamique ») pour un nouveau registre : « volontaire », « énergique », « ambitieux », « intrépide »… C'est avec des codes plutôt inédits dans la gestion de patrimoine que la fintech lyonnaise Mon Petit Placement débarque sur le marché de l'assurance vie en en ligne avec Apicil Epargne.

Lancé en février 2020, juste avant le confinement, ce contrat d’assurance vie vise la simplicité : il propose donc quatre profils de risque qu'on peut combiner avec six entrées thématiques (climat, santé, tech, solidarité, etc.) investis au total dans une quinzaine d’unités de compte bien connues dans l'univers de la gestion de patrimoine. En revanche, le contrat fait l'impasse sur le fonds euros. Côté technique, Mon Petit placement s’est « pluggé » sur la plateforme digitale Open Insurance d’Apicil Epargne et a conçu en quelques semaines un parcours de souscription 100% digital.

Selon Thomas Perret, son fondateur, en six mois, Mon Petit Placement a déjà séduit un millier de clients, dans la cible des 25-35 ans, qui investissent généralement 2 000 €, 3 000 € ou 4 000 € (le contrat est accessible dès 500 €). « Pour 60% d'entre eux, c'est leur premier pas en termes d'investissement, hormis leur contrat d'épargne. Quant aux autres, ils cherchent surtout à diversifier leurs placements », nous confie Thomas Perret. 

Des « frais de succès »

Les frais de gestion sont, très bas, à peine 0,50% sur les unités de compte (les moins élevés du marché) et sans frais d’entrée. Mais originalité du concept, la fintech facture des honoraires, uniquement en cas de performance, qu’elle appelle des « frais de succès » : ils sont dégressifs en fonction du montant investi de 25% de la performance si le montant investi est de 1 000 € à moins de 1% des très grosses enveloppes (mais en moyenne les frais prélevés sont actuellement de 13,50%).

Un système de parrainage permet aussi de diminuer ce pourcentage : plus un assuré a de filleuls, moins les frais de succès sont élevés. Ceux-ci sont calculés et prélevés chaque trimestre sur un compte bancaire (et non pas sur le placement en diminuant le nombre d’unités de compte). En cas de baisse du marché, aucun frais n'est prélevé.

Mon Petit Placement compte sur un flux régulier de collecte pour, quoiqu'il arrive sur les marchés financiers, être en mesure de facturer des honoraires de performance (les frais de ceux qui rentrent sur les marchés au plus bas et qui empochent des gains compensant l'absence de frais de ceux dont les contrats sont à la baisse). 

« Pas un robo-advisor»

L'objectif de Mon Petit Placement, qui compte 22 collaborateurs, est de démocratiser l'investissement et la gestion privée et s'adresser aux non-initiés. « Nous ne sommes pas un robo-advisor », insiste Thomas Perret mais un plutôt un conseiller en ligne qui apporte des conseils personnalisés via des vidéos avec un conseiller dédié, via des tchats (très utilisés), etc. Mon Petit Placement a les statuts de CIF, courtier (et mandataire) en assurance et IOBSP. 

Pour Apicil, qui se fait plutôt rare dans l'assurance vie en ligne, cette collaboration « nous permet de développer conjointement et de tester de nouvelles fonctionnalités digitales comme le scan de carte d’identité », a ainsi commenté Thierry Da Silva, directeur du digital d’Apicil Épargne, dans un communiqué. 

Carole Molé-Genlis