23112024

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Assurance vie

Le contrat Afer passe aux frais d’entrée à 0% (sauf pour le fonds euros)

Afer change sa tarification avec la quasi disparition des frais d’entrée. Seul le fonds euros facture encore 0,5% à l’entrée. Le contrat d'assurance vie accueille aussi des ETF.

Le communiqué de presse de l’Afer, publié à l’issue de son assemblée générale qui s’est tenue ce 25 juin 2019 à Mulhouse, n’y va pas par quatre chemins : « 2e acte de l’histoire de l’Afer », « ambitieuse refonte de son modèle », « révolution »…

En effet, la plus grande association d’épargnants (755 000 adhérents qui détiennent un encours de plus de 52 Md€) a décidé une grande révolution sur ses frais : le contrat Afer qui facture actuellement 2% de frais d’entrée bénéficiera désormais de la gratuité des frais d’entrée pour l’eurocroissance et les unités de compte (contre 1% auparavant) et de seulement 0,5 % des frais sur versement sur le fonds euros (contre 2%), ainsi que la gratuité des arbitrages (0,2% auparavant).

Toutefois, les frais de gestion sur les unités de compte (actuellement de 0,475% comme ceux du fonds euros) augmentent de 35 points de base, à l’exception des unités de compte immobilières.

Autre grande nouveauté : l’Afer - qui compte déjà une dizaine d’unités de compte - va enrichir son offre avec des fonds indiciels, appelés aussi trackers ou ETF, aux frais limités. 

Selon l’association, ce nouveau modèle vise en particulier à « lui donner les moyens de concurrencer les canaux de distribution en ligne et de conquérir de nouveaux adhérents ». Il semble donc qu'avec un rendement du fonds euros désormais au plus bas (en 2018, 2,25% de rendement nets de frais de gestion mais auxquels il faut retirer les 17,2% de prélèvements sociaux), le compte n'y était plus pour bon nombre d'adhérents et d'épargnants. 

Pour Gérard Bekerman, président de l’association d’épargnants, « l’Afer a connu deux grands moments dans son histoire : l’Acte I avec sa création en 1976, qui révolutionna le marché de l’assurance vie, et l’Acte II, qui s’ouvre aujourd’hui avec l’adoption de ce nouveau modèle. » 

Carole Molé-Genlis