29122025

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Actualité des sociétés

DNB AM livre ses anticipations boursières mondiales pour 2026

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Knut Hellandsvik, CIO de DNB AM, partage ses perspectives sur les tendances mondiales, ainsi que sur les risques et les opportunités en 2026 pour les acteurs internationaux et nordiques.

 

Comment l’économie se présente-t-elle à l’orée de 2026 ? Quels secteurs sont prêts à se distinguer ? Comment l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables façonneront-elles le paysage de l’investissement ? Knut Hellandsvik, chief investment officer de DNB Asset Management, apporte ses réponses sur le site du gestionnaire scandinave.

Trois secteurs privilégiés

« Nous avons une perspective favorable pour l’économie mondiale en 2026, souligne le stratégiste. Nous prévoyons encore un soutien de la politique monétaire et budgétaire, avec des banques centrales à la manœuvre pour réduire les taux d’intérêt dans la plupart des grandes économies, et des mesures financières aux Etats-Unis, dans la zone euro et en Chine.

De plus, l’augmentation des investissements dans l’infrastructure de l’IA sera un moteur important de croissance et de productivité à l’échelle mondiale. »

Le budget fédéral américain approuvé dernièrement stimulera un surplus de croissance, grâce à un accroissement des investissements, des déductions fiscales et autres diminutions d’impôts. Le responsable des investissements de DNB AM estime que l’intensité des « vents contraires » des augmentations tarifaires de 2025 va baisser et que la progression de l’optimisme des entreprises renforcera les dépenses en capital « non-IA », ce qui soutiendra l’emploi et la croissance des revenus.

Par ailleurs, le spécialiste de la firme norvégienne, s’attend à une « normalisation après inflation » (pétrole moins cher, prix des services assagis, pression tarifaire contenue), même s’il est, selon lui, « peu probable » (du fait, principalement, des coûts de l’énergie et du logement) que l’érosion monétaire descende jusqu’à l’objectif de 2 % fixé par la plupart des banques centrales.

Le stratégiste pense que trois secteurs se distingueront en 2026. Premièrement, la santé (évolution démographique, population plus âgée et plus riche, dépenses orientées à la hausse, apports de l’IA pour la découverte de médicaments ou les essais cliniques…), dont la valorisation est attractive et qui devrait bénéficier de l’accélération des fusions-acquisitions.

Deuxièmement, l’intelligence artificielle, avec un « super-cycle » qui entraîne des investissements records dans les centres de données, au bénéfice de toute la chaîne de valeur, incluant « hyperscalers », fabricants de semi-conducteurs, producteurs d’énergie et entreprises de construction.

Troisièmement, la défense, nombre de pays augmentant leurs budgets dans un monde de plus en plus incertain. Les pays de l’OTAN, par exemple, se sont engagés à consacrer 5 % de leur PIB à la défense et aux infrastructures liées au cours des 10 prochaines années. De nouveaux progrès sont attendus grâce au recours aux technologies de pointe et à l’IA, qui créent des occasions d’investissement.

Fleurons européens et scandinaves

Alors que le monde est « dominé » par les Etats-Unis (numérique, finance…) et par la Chine (industrie automobile, terres rares…), le professionnel souligne qu’il existe des opportunités du côté des entreprises européennes et nordiques. Parmi les domaines qu’il identifie comme ceux faisant partie des plus compétitifs figurent, notamment, l’efficacité industrielle, l’automatisation et l’électrification (Atlas Copco, ABB, Schneider Electric, Siemens Energy), la logistique internationale (DSV, DHL Group), les logiciels d’entreprise (Hexagon, SAP), les semi-conducteurs (ASML Holding), les équipements et les infrastructures de télécommunications « critiques » (Ericsson, Nokia), la défense (Rheinmetall, Kongsberg Gruppen ASA), les médicaments et les sciences de la vie (Roche, Novo Nordisk, AstraZeneca), sans oublier les produits de luxe (LVMH, Hermès International, Richemont).

S’agissant des énergies renouvelables, un secteur d’activité « rentable », en dépit de l’importance des coûts de financement, des actuels niveaux de taux d’intérêt et des incertitudes politiques, l’expert de DNB AM s’attend à ce que la croissance soit « rapide », car la demande mondiale est très soutenue, avec des besoins en électricité « motivés » par l’infrastructure de l’IA.

Enfin, sur la question de la formation d’une bulle de l’IA qui serait prête à exploser, Knut Hellandsvik ne nourrit pas d’appréhension : « Une correction boursière ne serait pas surprenante, mais nous ne sommes pas dans une bulle comparable à celle que nous avons connue en 2000 avant l’explosion de la bulle des technos.

Si les évaluations sont élevées, c’est pour plusieurs raisons : modèles commerciaux fantastiques, forte croissance des bénéfices, solides flux de trésorerie, bilans robustes, marges substantielles. La monétisation de l’IA augmentera à mesure que de plus en plus d’entreprises l’adopteront pour accroître leurs revenus et réduire leurs coûts. »

 

ML