L'HUMEUR DE GEF
- Vendredi 1 novembre 2019 - 06:00
- | Par Gestion de Fortune
Milliards à gogo
A Patrimonia, tout le monde y allait de son commentaire sur l’alerte lancée la veille par Gene- rali France, par la voie de son président Jean-Laurent Garnier, sur la fin inévitable des fonds en euros et sur le coup de gueule au JT de France 2 le soir même de Gérard Bekerman le président de l'Afer : « On ne va pas accumuler des réserves pour l’éternité ». Le président de la principale association d’épargnants reproche, aux assureurs de tuer les fonds euros en dépit d’une cagnotte qui atteindrait, selon lui, « des dizaines de milliards d’euros, peut-être même des centaines de milliards ! »
Gonflé
Dans sa nouvelle publicité, Boursorama a choisi de filmer Brad Pitt à New York utilisant la carte Ultim de la banque. Or les conditions générales de Boursorama précisent que « la présence d’un ou de plusieurs indices d’américanité ne permettra pas de donner une suite favorable à une demande d’ouverture de compte ». Un citoyen américain ou franco-américain ne peut pas être client de cette banque en ligne à cause, selon ses règles, du Fatca (Foreign Account Tax Compliance Act). Osé pour une pub à 6 M€ !
Pas content !
Le président de la CNCGP, réagissant à Jean- Laurent Garnier, interpelle l’ACPR sur Tweeter : « Generali va imposer 60 % d’UC minimum sur les nouveaux versements. Obliger l’épargnant à prendre majoritairement un produit margé et à risque pour avoir accès à un produit peu margé et sans risque, n’est-ce pas un conflit d’intérêt ? »
Nouveau FIA
Les organismes de placement en capital risque (OPCR) c’est pour bientôt. L’idée prévue par la loi Pacte, à la manière de l’OPCI en immobilier, c’est de permettre de constituer des fonds à 60 % en private equity, environ 20-25 % en small cap et le solde en cash. Une idée qu’Olivier Mariée, directeur commercial Axa France, défend depuis deux ans. Bercy devrait enfin donner son feu vert.
Un indice très suivi
Les analystes de JPMorgan Chase & Co. viennent de créer un indice maison pour quantifier l’impact des tweets du président Trump (@realDonaldTrump) sur les rendements obligataires américains (surtout sur les taux américains à 2 et 5 ans), le « Volfefe Index ». Donald Trump rédige en moyenne dix tweets par jour (plus de 10 000 depuis son élection en 2017 !) dont de nombreuses sentences sur la politique commerciale et monétaire. Les analystes de Citigroup Inc. et ceux de Bank of America Merrill Lynch surveillent aussi de très près les vociférations trumpiennes.
Un peu maso !
Ce récent tweet de Gérard Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, ne manquait pas de piment : « Il faut distinguer l’endettement qui sert à financer des investissements d’avenir et l’endettement qui sert à financer des dépenses courantes, de fonctionnement. Il faut faire très attention au second, il peut être dangereux pour l’économie ». Il donne des bâtons pour se faire battre !
Green Washing
Un CGP nous fait remarquer que le label ISR n’exige aucun vrai fléchage et n’exclut pas le secteur du tabac, cela alors que les fonds publics ERAFP et FRR ont blacklisté toutes les drogues. Comme le dit Benoît de Juvigny, de l’AMF, « il est temps de lever le capot » pour savoir ce qu’il y a derrière ces trois lettres...