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Gestion d’actifs

"La zone euro n'est pas sauvée"

La traditionnelle réunion de rentrée de KBL Richelieu Gestion a apporté plusieurs éclairages importants sur la situation de la société de gestion et ses attentes en matière boursière.

Plusieurs éléments peuvent être retenus de ce déjeuner de mi-septembre. Tout d'abord et malgré un climat délétère de décollecte sur les actions européennes, le gérant situé boulevard Malsherbes à Paris annonce une collecte positive qui pourrait lui faire retrouver le chemin du milliard d'euros d'encours sous gestion dans ses OPCVM d'ici la fin de l'année. Malgré la chute de la rémunération du marché monétaire, des investisseurs ont en effet continué d'affluer sur les fonds spécialistes du sujet pour au moins 80 millions d'euros.

Ensuite, les gérants de l'entité se déclarent tous plutôt confiants sur les actions à condition que celles-ci ne réalisent pas l'essentiel de leurs résultats sur le Vieux Continent. Comme l'explique Pascal Bernachon, « si Super Mario Draghi a bien sauvé l'euro, il n'a pour autant pas sauvée la zone euro. D'ailleurs cette dernière devrait connaître une croissance économique molle au cours des cinq prochaines années ». Voilà pourquoi, il est important de miser sur des sociétés capables de profiter de la croissance économique à l'international. Contre toute attente, les Etats-Unis sont en effet à la veille d'une grande renaissance grâce à l'exploitation du gaz de schiste. Tout en faisant chuter les prix du gaz et du pétrole, celle-ci devrait les propulser en tête des pays exportateurs d'hydrocarbures d'ici à 2020. Pour terminer son petit tour des principales zones économiques, Pascal Bernachon prévoit que « la Chine gardera la tête hors de l'eau ces deux prochaines années parce qu'elle a les moyens de sa politique. A horizon cinq ans, l'Empire du Milieu sera toutefois confronté à de sérieux challenges dont le vieillissement de la population ne sera pas l'un des moindres ».

Du côté des thématiques d'investissement privilégiées, Nathalie Pelras insiste sur les fusions-acquisitions et le low-cost « en cette période de baisse du pouvoir d'achat des ménages ».

Enfin, face à l'érosion du marché monétaire, Roland Fernet, le directeur général de la structure, annonce deux nouvelles d'importance. D'une part, la transformation de la poche monétaire du fonds KBL Richelieu Valeur en poche destinée à 75 % au maximum aux produits obligataires. D'autre part, le projet de création d'un nouveau fonds obligataire de court terme qui permettra d'accéder notamment aux emprunts non notés et au haut rendement.

Mis en ligne le 11 septembre 2012