28042024

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Capital investissement

Moyen-Orient : les fonds souverains changent d’allocation

La quatrième enquête « Invesco Middle East Asset Management » souligne cette année un appétit pour le private equity. Elle révèle aussi un afflux croissant de capitaux vers les Emirats Arabes Unis.

Sous la loupe d'Invesco, l'étude des tendances en termes d’allocation des fonds souverains des pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC), c’est-à-dire les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït, Bahreïn et Oman s'avère des plus instructives. Cette zone qui représente 35% des flux des fonds souverains dans le monde, soit 1,8 trillion de dollars, semble en effet aujourd'hui davantage se tourner vers le private equity.

L’enquête porte notamment sur les différences observées entre les fonds souverains d’« investissement » (ceux qui visent à préserver et accroître les actifs d’un pays) et les fonds souverains de « développement » (ceux qui ont pour objectif, au niveau local, de créer de l’emploi, d’élargir les compétences et de contribuer à la croissance du PIB).

Parmi les fonds souverains de développement, un tiers (33% exactement) des nouveaux actifs ont été alloués au private equity au cours des 12 derniers mois (une hausse importante en comparaison des 10% observés pour l'enquête 2012). L’essentiel de l’investissement étant réalisé via des opérations en direct.

De leur côté, les fonds souverains d’investissement, qui présentent des besoins de diversification et des objectifs de performance plus élevés, ont en moyenne placé 13% de leurs actifs dans le private equity (contre 9% lors du dernier rapport). Le co-investissement est dans ce cas privilégié. Par ailleurs, les actions et les obligations internationales représentent respectivement 39% et 16% en moyenne de leur portefeuille.

Le thème de l’immobilier et des infrastructures (considéré par un grand nombre comme investissement alternatif de choix par les fonds souverains de cette région) est moins favorisé. Ils ne représentent respectivement que 3% et 9% de l’allocation des fonds souverains de développement et d’investissement (contre 26% et 25% l’an dernier).

Dans un autre registre, l’étude révèle également que les Emirats Arabes Unis sont le pays ayant attiré le plus de flux de capitaux privés parmi les pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC). Il ressort que 43% des capitaux entrants proviennent des marchés émergents, en particulier l’Inde (15%), la Russie (10%) et la Chine (7%). Seulement 13% des capitaux privés affluent des marchés développés, incluant le Royaume-Uni, l’Europe continentale et l’Amérique du nord. Enfin, un peu plus d’un tiers (35%) est issu de la région Moyen-Orient et Afrique du nord et 9% des autres pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC). Cette tendance est confirmée par les statistiques nationales qui enregistrent une augmentation de 9% des dépôts bancaires en 2012 et une hausse de 17% des prix immobiliers dans le pays.

Mis en ligne le 23 mai 2013