Actualité des sociétés
Fusions-acquisitions : une activité mondiale record
- Lundi 25 octobre 2021 - 08:40
- | Par Michel Lemosof
L’année 2021 s’annonce historique en ce qui concerne l’activité de M&A. C’est notamment ce qui ressort de la dernière enquête du cabinet Willis Towers Watson (coté au Nasdaq).
A la faveur d’un regain d’optimisme, d’un rebond de la demande et d’une abondance de capitaux, l’activité de « mergers and acquisitions » est en route pour une année record. « Les entreprises ayant réalisé des fusions-acquisitions, est-il souligné dans la dernière enquête Quarterly Deal Performance Monitor réalisée par Willis Towers Watson, sont en passe de surperformer le marché pour la première fois depuis 2016. Les opérations de plus de 100 M$ (en se plaçant du point de vue de l’acquéreur détenant plus de 50 % de la cible au terme de la transaction) ont en moyenne surperformé l’indice MSCI Word de 2,3 points de pourcentage sur les neuf premiers mois de l’année, profitant de leurs excellentes performances lors du premier semestre et du dynamisme de la région Asie-Pacifique. »
Des forces motrices intactes
Le volume des opérations de fusion-acquisition enregistré sur les trois derniers mois est le plus gros volume de l’histoire pour un troisième trimestre : 264 opérations d’une valeur de plus de 100 M$, soit plus du double du volume enregistré au troisième trimestre 2020. A ce rythme, avec 748 opérations conclues depuis le début de l’exercice (dont 215 d’une valeur supérieure à 1 Md$), l’activité totale de fusions-acquisitions pour 2021 pourrait dépasser le record absolu de 1.041 opérations enregistré en 2015. C’est l’un des principaux enseignements contenus dans les données (provenant de Refinitiv) rassemblées par Willis Towers Watson et la M&A Research Centre de la Bayes Business School.
Les « forces motrices » qui régissent l’activité de M&A, à savoir solidité des perspectives économiques, abondance de liquidités et faibles coûts d’endettement, restent d’actualité. La multiplication des opérations est en grande partie due à l’activité soutenue des acquéreurs en Amérique du Nord, lesquels ont signé plus de la moitié des opérations du trimestre sous revue. « Alors que l’incertitude économique engendrée par les confinements de 2020 est en train de s’estomper, analyse Jean Cazeneuve, directeur de l’activité M&A pour la France chez Willis Towers Watson, les entreprises se sont lancées dans une véritable course aux fusions et acquisitions pour se renforcer et pour combler les failles révélées par la pandémie. »
ML