25042024

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Actualité des sociétés

Les conseils de JP Morgan AM pour 2014

Lors de sa traditionnelle conférence de stratégie annuelle, la firme a notamment présenté sa vision sur les marchés d’actions et d’obligations. Extraits.

Pour Vincent Juvyns, stratégiste chez JP Morgan AM, « les actions ne sont globalement plus bon marché aujourd’hui mais ne sont pas pour autant chères non plus ». Ce professionnel en veut pour preuve l’observation attention des cycles haussiers au cours des décennies précédentes. D’après celle-ci, les bourses ont souvent continué de progresser même après avoir atteint le niveau de valorisation moyen de l’époque. Evidemment, pour poursuivre une fois de plus dans cette voie, les résultats des entreprises devront être au rendez-vous. Un défi qui, au vu des premières publications aux Etats-Unis et en Europe semble tout à fait réalisable pour ce professionnel. Cependant, loin de s’enflammer celui-ci prévient aussi les investisseurs en insistant sur le fait que « cette année boursière 2014 sera volatile et propice à la prise de bénéfices ».

Du côté des marchés obligataires, le stratège estime qu’une normalisation des taux d’intérêt réels dès cette année est un scénario sur lequel il faut travailler. « Le risque de remontée des taux est à prendre en compte pour constituer son portefeuille obligataire. Je vous rappelle qu’il y a quelques mois, le FMI avait insisté sur le fait qu’une hausse de 1% des taux d’intérêt mondiaux contribuerait à réduire de 5,6% la capitalisation obligataire mondiale, autrement dit à faire disparaître tout de même 2,3 trilliards de dollars » a-t-il précisé. A sa suite, Bob Michele, le directeur de la gestion obligataire, des devises et matières premières, est pour sa part revenu sur la stratégie à mettre en place dans un tel contexte. Selon lui, « il y a de la valeur sur le marché des emprunts corporate à haut rendement mais les investisseurs devront aussi revoir à la baisse leurs attentes de gains. » A ceux qui s’interrogeraient sur la dette émergente, l’homme a précisé sa préférence pour des pays comme le Mexique, la Corée et la Pologne tout en précisant qu’il prendrait volontiers un risque (le seul de l’année !) sur le Brésil « car la banque centrale y est active ».

Enfin, à ceux qui estimeraient que la meilleure façon de se couvrir contre une remontée des taux d’intérêt consisterait à acheter des actions, Bob Michele a été très clair : « la véritable solution consiste à vendre des obligations d’état ».