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Un film français financé par des NFT n’est jamais sorti, des investisseurs portent plainte

Kev Adams, ainsi que d’autres personnalités comme Gérard Darmon ou Camille Lellouche, avait activement fait la promotion du projet en 2022. 770 investisseurs ont perdu plus d’un million d’euros.

Ce n’étaient pas les fêtes pour tout le monde. Le 26 décembre 2023, plusieurs investisseurs du film d’animation à financement participatif « Plush » ont déposé plainte, selon les informations de RMC.

« Tu peux être coproducteur du film, participer avec nous aux décisions », affirmait Kev Adams dans une vidéo promotionnelle en 2022, aux côtés d’autres personnalités comme Maître Gims, Gérard Darmon, Camille Lellouche, Eric Judor ou Audrey Lamy. Ce « statut » de coproducteur pouvait s’acquérir via un jeton non-fongible (NFT) d’une valeur de 1 250 euros. Au total, 770 particuliers ont investi plus d’un million d’euros, en contrepartie de tokens en forme de nounours et la promesse de recevoir une - belle - partie des bénéfices.

Problème : le film n’est jamais sorti par manque de fonds. 19 investisseurs ont donc déposé plainte auprès du tribunal de Marseille pour abus de confiance, pratiques commerciales trompeuses et recel. La plainte concerne à la fois les monteurs du projet et les stars qui en ont fait la promotion sur les réseaux sociaux. « Ces personnalités auraient dû mesurer leurs propos en expliquant qu’investir comporte des risques », a dénoncé Emma Leoty, l’avocate des plaignants.

Fabien Tref, l’homme à l’origine de Plush, a affirmé à RMC qu’aucun rendement ferme n’était promis, mais seulement la possibilité de faire de gros profits, et que les NFT nounours ont bien été livrés aux investisseurs.

Kev Adams avait affirmé en 2023 sur X ne pas être le « cerveau d’une opération ou d’une arnaque quelconque ». Il indiquait avoir seulement accepté de prêter sa voix à un film d’animation et déplorait se retrouver « au cœur d’une polémique » qui met en cause son « intégrité » et son « honnêteté » vis-à-vis de son public.