Marché
Assurance vie : les fonds en euros s’affirment à nouveau
- Lundi 6 mai 2024 - 07:10
- | Par La rédaction
Alors que les cotisations s’envolent, les UC perdent progressivement du terrain depuis le début de l’année. La collecte nette redevient positive sur le fonds en euros, signe de son retour en grâce.
Le temps est au beau fixe pour l’assurance vie. Les chiffres de France Assureurs pour le mois de mars font part d’une collecte nette positive à 3,5 Md€ grâce à des cotisations records de 15,7 Md€ (+1 Md€ par rapport à mars 2023). Elle s’établit à 9,3 Md€ depuis le début de l’année, soit 6,5 Md€ de plus qu’au 1er semestre 2023. L’encours atteint ainsi son plus haut niveau jamais enregistré, soit 1 965 Md€.
Depuis début 2024, les prestations - dont 58 % sont des rachats - sont au global en recul de 0,3 Md€ par rapport à la même période en 2023, à 39 Md€.
Mais la collecte nette est surtout portée par les cotisations, dont la dynamique est à mettre autant au crédit des supports en euros (+16 %) que des unités de compte (+12 %), avec des cotisations globales de 3,5 Md€. En revanche, en comparant le poids des deux dans la collecte, on remarque que les UC continuent de perdre du terrain : au lieu de leur 41 % habituels, elles ne pèsent plus que 35 % après 37 % en février. Sur l’ensemble du trimestre, la baisse est contenue avec une répartition UC/fonds euros de 39/61 %.
La collecte nette redevient d’ailleurs positive sur les fonds en euros (+0,8 Md€) qui décollectaient le mois dernier grâce à une baisse des prestations de 2,1 Md€ tandis que celles des UC restent stables (0,1 Md€). Les fonds eurocroissance connaissent d’ailleurs une forte progression, leurs encours progressant de 27 % sur un an pour s’établir à 9,3 Md€ et le nombre de contrats de 26 % (562 000).
Nortia, lors de la présentation de son observatoire du 1er trimestre 2024, indiquait n’avoir jamais vu un tel niveau de collecte sur le fonds en euros de toute son histoire. Un phénomène que la marketplace attribue au retour des personnes morales qui se détournent des dépôts à terme et aux bonifications de taux proposés par les assureurs, qui peuvent être maintenant liés au niveau de cotisation sur le fonds en euros plutôt qu’à un investissement minimal en UC.
Le PER passe la seconde
Le PER est aussi en bonne forme, porté par des cotisations qui s’élèvent à 788 M€, en hausse de 34 % par rapport à mars 2023, et une collecte nette à 478 M€ (+33 %). 80 700 nouveaux assurés ont souscrit un contrat en mars 2024.
Les transferts d’anciens contrats ont toujours leur importance : en mars, 12 900 assurés ont ainsi sauté le pas, pour un montant de 347 M€. À fin mars 2024, les PER comptabilisent 5,7 millions d’assurés pour un encours de 79,2 milliards d’euros constitué d’UC à hauteur de 42 %.
À fin décembre 2023, 10,1 millions de personnes détenaient un PER pour un encours de 102,8 milliards d’euros, ramené à 35,4 milliards d’euros hors transferts d’anciens contrats.