22112024

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Actualité des sociétés

"En France, Lupus alpha entame un nouveau chapitre de son histoire"

marie fournierSi elle est l’une des premières sociétés de gestion d’actifs indépendantes en Allemagne, Lupus alpha AM est encore une inconnue dans l’Hexagone. Et pour cause, elle n’a que tout récemment traversé le Rhin ! Marie Fournier, responsable du bureau de Paris, en explique l’originalité du positionnement.

  

 

 

Que faut-il entendre par Lupus alpha ?
Animal totem, le loup alpha est un chef de troupe qui symbolise la détermination et le courage d’explorer de nouvelles voies. C’est une dénomination qui reflète une ambition forte, celle d’obtenir régulièrement des surperformances avec une qualité de service qui répond au niveau élevé d’exigence de nos clients et partenaires.

Quel est le profil de l’entreprise ?
Lupus alpha est une société de gestion de type entrepreneurial. Créée en 2000, basée à Francfort, elle est dirigée par l’un de ses cinq cofondateurs, Ralph Lochmüller. Elle appartient majoritairement à son management (et, marginalement, à un family office non opérationnel). En permanence à la recherche de valeur ajoutée, elle s’est fait connaître en Allemagne grâce à des stratégies pour lesquelles elle a acquis un avantage compétitif déterminant, notamment dans les marchés européens des micro-, petites et moyennes capitalisations.

Comment se distingue-t-elle dans l’univers des petites valeurs ?
L’équipe en charge de ce segment comprend plus de 10 professionnels de l’analyse et de la sélection de titres qui, en moyenne, ont 17 années d’expérience. C’est sans doute la plus importante d’Europe dans un domaine où les inefficiences de valorisation sont légion, faute d’une information disponible suffisante. Pour pallier cet inconvénient, elle privilégie le terrain, en entretenant plus de 1.500 contacts avec les entreprises suivies. Il faut souligner que l’économie allemande s’appuie largement sur son Mittelstand, tissu particulièrement riche et varié de PME, grandes entreprises familiales et « champions cachés » de taille moyenne ou intermédiaire de dimension internationale.

Pourriez-vous dire un mot des effectifs et des encours ?
La « boutique » emploie plus de 90 personnes, dont une quarantaine de gérants. Principalement en mandats institutionnels dédiés, elle gère 14 Md€ d’actifs, dont 6,5 Md€ en micro-, petites et moyennes capitalisations. Par ailleurs, elle a déjà reçu plus de 200 récompenses ! Dernièrement, par exemple, dans le cadre des Scope Investment Awards, elle a pour la quatrième fois été nommée « meilleur gestionnaire d’actifs multi-spécialisé » en Allemagne.

De quels fonds la gamme se compose-t-elle ?
Nous proposons des sources de rendement en dehors des classes d’actifs traditionnelles. Notre offre se décline en une douzaine de fonds « activement » gérés par des professionnels passionnés. Au fil du temps, les portefeuilles de petites valeurs, qui sont pleinement investis avec un biais qualité, affichent avec beaucoup de régularité une surperformance par rapport à leurs indices de référence. Citons Lupus alpha Micro Champions, dont la performance sur 10 ans est supérieure à 15 % en annualisé, Lupus alpha Smaller German Champions, stratégie phare sur le Mittelstand qui génère près de 12 % en rythme annuel, ou Lupus alpha Dividend Champions, une stratégie résiliente qui délivre plus de 11 % de performance annualisée. Parmi les autres fonds, mentionnons Lupus alpha Sustainable Convertible Bonds, Lupus alpha CLO High Quality Invest et Lupus alpha Volatility Risk-Premium. Pour ce qui est de l’ESG, fonds et mandats sont gérés selon un cahier des charges exigeant, avec des exclusions, une sélection « positive » et un ciblage d’un ou plusieurs des Objectifs de développement durable des Nations unies.

Quelle est votre feuille de route ?
Le bureau de Paris a été ouvert en septembre 2022. Rachel-Bel Bongi va prochainement le rejoindre, comme responsable du wholesale. Le marché français est vaste (banques privées, CGP, family offices, gérants d’actifs, banques, compagnies d’assurance…) et très concurrentiel. Dans une approche prudente, parvenir aux 100 M€ de collecte d’ici à l’automne 2024 constituerait une belle étape pour la branche parisienne de Lupus alpha. Avant de viser plus haut…

ML