21112024

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Actualité des sociétés

La présence des salariés actionnaires au sein du SBF 120 se renforce


partenariat actionnariat salariéIls sont 2,43 millions en 2023, soit 8 % de plus que l’année précédente selon une étude d’Eres. Le nombre d’opérations collectives impliquant des salariés progresse légèrement.

 

 

 

  

Le partage de la valeur progresse encore une fois en 2023, mais toujours timidement. Selon le panorama de l’actionnariat salarié d’Eres, 2,43 millions de salariés actionnaires était présents au sein du SBF 120 en 2023, soit 8 % de plus qu’en 2022, pour un actif moyen par salarié de 35 000 €.

Cette croissance a été rendue possible grâce aux 42 opérations collectives menées par 38 entreprises du SBF 120 (contre 40 en 2022), sous forme d’augmentations de capital réservées aux salariés ou de cessions d’actions. « Il s’agit du nombre le plus élevé de plans collectifs depuis 2013, bien au-dessus de la moyenne historique de 34 opérations par an », se réjouit Eres.

Leur volume atteint un montant cumulé de 4,4 Md€, soit 5 369 € par salarié souscripteur. Les entreprises concernées encouragent de plus en plus ces opérations, puisque 68,3 % des plans collectifs proposaient de l’abondement, contre 62,5 % en 2022.

L’engagement dans l’actionnariat est bénéfique pour les salariés qui y restent au moins cinq ans 8 fois sur 10, grâce aux dividendes et à la décote. « En comparaison, un actionnaire individuel aurait, quant à lui, réalisé une plus-value dans 75 % des cas seulement au bout de 5 ans (prise en compte des dividendes versés uniquement), précise Eres. En tenant compte d’un taux d’abondement moyen de 100 %, les salariés auraient réalisé une plus-value dans 93% des cas au bout de 5 ans (avec décote, dividendes versés et abondement). » La plus-value moyenne pour un salarié - sans tenir compte de l’abondement - est de 80 % sur cinq ans, 146 % sur neuf ans.

L’étude d’Eres va plus loin en s’intéressant à la proportion de capital détenue par les salariés, égale ou supérieure à 3 % du capital social dans près de 27 % des entreprises. Si ce chiffre paraît un objectif bien faible, il est en réalité la clé d’accès des salariés actionnaires au conseil d’administration de leur entreprise, puisqu’une obligation de représentation s’applique à partir de ce seuil.

L’implication des salariés actionnaires se traduit non seulement par une meilleure représentativité, mais aussi par leur longévité dans l’entreprise : le taux de départs volontaires est près de deux fois inférieur dans les entreprises ayant une forte culture de l’actionnariat salarié (6,8 % contre 11,3 %).