Gestion d’actifs
La Financière de la Cité démarre la commercialisation de sa stratégie inflation
- Vendredi 21 octobre 2022 - 17:40
- | Par Michel Lemosof
Fondée en 2005, la Financière de la Cité s’est longtemps tournée vers une clientèle institutionnelle. Elle se développe également depuis quelques mois en direction du monde de la distribution. Elle vient de lancer la commercialisation de sa stratégie FDC Inflation.
Alors qu’elle s’était essentiellement intéressée à une clientèle d’investisseurs institutionnels, la Financière de la Cité (1 Md€ d’encours en moyenne l’an dernier) se déploie désormais aussi, depuis le recrutement de Philippe Joly, responsable du pôle distribution externe, au service des banques privées, des CGP et de divers réseaux de collecte. La société emploie 17 collaborateurs, dont six dédiés à la gestion, et gère une douzaine de fonds, avec des expertises sur les marchés des emprunts d’Etat, des obligations privées, des convertibles et des actions internationales. En outre, elle présente l’originalité de proposer un véhicule or physique, le seul du genre sur la place, ainsi qu’un support actions Europe hors zone euro.
Inflation sous-estimée
Aujourd’hui, la Financière de la Cité se signale par une actualité marquante, avec le lancement de la commercialisation de sa stratégie FDC Inflation. Une initiative qui s’inscrit parfaitement dans l’actuel contexte de flambée des prix ! « Nous sommes entrés dans une décennie d’inflation, estime Franck Languillat, directeur général délégué, directeur des gestions et cogérant du portefeuille, ce qui implique un changement de paradigme. Selon nous, les anticipations d’inflation pour les années qui viennent sont sous-estimées, eu égard à la démondialisation, à la fin de l’austérité budgétaire, au coût de la dette et au vieillissement démographique, notamment en Chine. Pénurie de main-d’œuvre et hausse tendancielle des salaires constituent des éléments de soutien. De surcroît, la transition énergétique constitue un facteur assez méconnu de pression sur les prix. »
La stratégie FDC Inflation est mise en œuvre depuis 2010. Celle-ci est maintenant disponible pour tous les investisseurs qui veulent préserver leur pouvoir d’achat ou qui, même, entendent bénéficier de l’érosion monétaire. Il existe une classe de part pour les institutionnels et une classe de part pour le retail. Le fonds est déjà accessible chez BNP Paribas Cardif et Intencial Patrimoine (Apicil). Il est géré par Franck Languillat, pour la partie obligataire, et Bruno Demontrond, pour la partie actions, avec le concours de Nicolas Goetzmann, responsable de la recherche et de la stratégie macroéconomique.
HIPC + 3 %
« Forts de notre expérience, explique Franck Languillat, nous souhaitons élargir notre base de clientèle en proposant une solution adaptée au contexte inflationniste, avec un processus d’investissement unique sur le marché. Dans un premier temps, nous visons un encours de 10 M€, puis d’au moins 50 M€, mais nous ne rencontrerions aucune difficulté, si les souscriptions affluaient, à gérer beaucoup plus ! Nous nous concentrons sur des secteurs d’activité corrélés positivement aux anticipations d’inflation, comme l’énergie et les matériaux de base, avec des titres comme Royal Dutch Shell et Anglo American. Bien qu’il se limite aux pays développés, notre univers d’investissement est très large. Si nous avons dernièrement embarqué le risque lié aux parités de change, nous avons couvert les compartiments taux et actions, ce qui a réduit d’autant notre degré d’exposition. La cible de rendement est inflation (HIPC, ou Harmonised Indices of Consumer Prices, hors tabac) plus 3 %. »
La poche obligataire peut comprendre jusqu’à 100 % de titres indexés sur l’inflation et jusqu’à 50 % d’obligations nominales à taux fixe ou à taux variable. Elle représente actuellement 37 % de l’actif et se compose d’obligations souveraines, avec une grande proportion d’obligations indexées sur l’inflation (notamment italiennes et françaises), et, dans une moindre mesure, d’obligations privées. La poche actions, elle, correspond à 55 % du portefeuille et comprend une trentaine de lignes, principalement nord-américaines, britanniques ou encore norvégiennes. Un volant de liquidités de 8 % complète l’ensemble. La volatilité à cinq ans est de 10 %. L’indicateur de risque (Synthetic Risk and Reward Indicator) se situe au niveau 4 (sur une échelle de 1 à 7). Enfin, FDC Inflation devrait être prochainement classifié Article 8 du règlement Sustainable Financial Disclosure Regulation. Progressant de 8,8 % sur l’année en cours, la stratégie inflation de la Financière de la Cité réagit comme prévu à l’accélération des prix. La recette de la diversification ciblée contre l’inflation fonctionne !
ML