01122025

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Marché

Les Français de plus en plus accablés par la charge de l’impôt

pauvre portefeuille impôts

La nouvelle édition du baromètre du Conseil des prélèvements obligatoires révèle une France toujours plus sceptique quant au niveau et à l’usage de l’impôt, sans que ses fondements soient contestés.

 

 

 

 

 

La troisième édition du baromètre du Conseil des prélèvements obligatoires (1), réalisé en partenariat avec Harris Interactive avec l’appui du Centre de recherche en économie et statistique (Crest) s’inscrit dans la droite lignée des précédents.

« Une majorité de Français continue à porter un jugement négatif sur le niveau et l’équité des prélèvements fiscaux et sociaux, tout en considérant que le paiement des impôts et cotisations est un acte citoyen », rapporte l’organisme rattaché à la Cour des comptes.

Le changement par rapport aux précédentes éditions, au-delà du panel de sondés qui a triplé de volume (2), concerne le mécontentement croissant : 78 % des Français estiment payer trop d’impôts, contre 75 % lors des sondages précédents en 2021 et 2023. Les cotisations sociales connaissent un niveau d’impopularité similaire.

Pour autant, il s’agit d’un jugement global sur l’impôt, car en les interrogeant sur leur situation personnelle, moins de deux tiers des sondés estiment payer trop d’impôts ou de cotisations sociales.

Par ailleurs, leur opinion négative semble plutôt concerner la fiscalité sous sa forme actuelle, puisque 8 Français sur 10 considèrent que ces contributions restent un « acte citoyen ». L’usage des fonds publics est le gros point noir mis en exergue par l’étude, puisque seuls 2 sondés sur 10 font encore confiance à l’Etat pour leur utilisation, alors qu’ils étaient 3 sur 10 en 2023.

Par exemple, le financement de la hausse annoncée du budget des armées par l’impôt est refusé par 86 % du panel, qui privilégient une diminution d’autres dépenses.

« Le lien entre confiance dans les institutions publiques et acceptation de l’impôt est ainsi plus significatif que celui observé en 2021 et 2023 ; il reste cependant moins fort que pour le sentiment d’équité ou le niveau de satisfaction en ce qui concerne l’utilisation de l’argent public, qui demeurent les deux principaux ressorts positifs de l’acceptation des prélèvements », relève le Conseil des prélèvements obligatoires.

(1) « Baromètre des prélèvements fiscaux et sociaux en France – troisième édition 2025 », 27/11/2025
(2) Etude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 3 055 personnes âgées de 18 ans et plus