Marché
Les CGP regardent l’intelligence artificielle du coin de l’œil
- Vendredi 20 septembre 2024 - 17:50
- | Par Jonathan Blondelet
Selon un baromètre réalisé par BNP Paribas Cardif, la majorité des intermédiaires pensent que l’outil va devenir incontournable pour la profession, mais ne savent pas encore comment l’intégrer dans leur activité.
Les professionnels du patrimoine sont bien conscients que l’intelligence artificielle (IA) va transformer leurs métiers en profondeur, mais pas encore certains de la façon de l’aborder dans leur quotidien.
D’après le baromètre 2024 du marché des CGP réalisé par BNP Paribas Cardif en partenariat avec Kantar, 82 % des intermédiaires sont d’accord avec l’assertion selon laquelle l’IA va devenir « incontournable » pour l’avenir de la gestion de patrimoine.
Demande de formation
Problème, seuls 24 % des sondés l’utilisent occasionnellement ou régulièrement, 27 % ne l’envisagent même pas et la moitié d’entre eux sont encore au stade de la réflexion. Le manque de connaissances prévaut ici, puisque le même panel voudrait en priorité être formé sur l’utilisation pratique de l’IA (66 %), avant l’ingénierie patrimoniale (51 %) ou les actualités réglementaires (45 %).
Les utilisations de l’IA les plus anticipées concernent l’automatisation des tâches répétitives (91 %), l’analyse de données financières ou la rédaction de reportings (89 %). Les CGP sont un peu moins nombreux à y songer pour s’informer sur la réglementation, les solutions d’investissement ou s’aider lors des allocations d’actifs (autour de 80 %). Un tiers d’entre eux y sont même réticents pour la rédaction de contrats.
Echantillon faible
Les résultats de l’étude sont cependant à prendre avec des pincettes, puisque sur près de 2 000 CGP partenaires interrogés par Cardif, seuls 189 ont répondu au questionnaire soumis, soit un taux de retour de 9 %. Si l’assureur assure que tous les profils sont représentés, il ne souhaite pas communiquer sur les montants d’encours conseillés par les répondants et ne connaît pas les activités exercées par ceux-ci. Cardif précise cependant que 73 % des sondés exercent dans des cabinets de moins de trois personnes, et que près des deux tiers sont âgés de 50 ans ou plus.