22112024

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Tendance

Conjoncture favorable pour les biens de luxe à Paris

D’après une étude réalisée par le groupe de conseil immobilier Savills, les ventes des biens de luxe repartent dans la capitale.

L’année 2015 se caractérise avant tout par la croissance des ventes de résidentiel de luxe, témoignant d’un retour de la confiance dans le marché. Après deux années de stagnation, le marché rebondit, affichant une progression annuelle de 15 % du nombre de ventes (vente de plus de 1 million d’euros). Les 8ème, 16ème et 6ème arrondissements participent activement à cette nouvelle dynamique totalisant près de 750 ventes enregistrées, soit 25 % de plus qu’un an plus tôt. Selon les estimations notariales, cette nouvelle tendance devrait se prolonger au moins jusqu’à la fin 2015. En conséquence, le montant total des ventes est également en hausse. Il s’élève à 1,6 milliard d’euros au premier semestre 2015, affichant une croissance de 9 % par rapport au premier semestre 2014.

Le marché dispose d’une offre étoffée, résultant d’un cumul depuis 2012. En effet, les mises en ventes ont été plus nombreuses, provoquées par une fiscalité moins claire depuis les dernières élections présidentielles et par de nombreux départs à l’étranger. Le gonflement de l’offre renforce le pouvoir de négociation des acquéreurs potentiels (et donc des délais de transaction) et augmente la pression à la baisse sur les prix.

A Paris, l’ajustement des prix reste modéré mais visible, y compris dans les quartiers luxueux. Les vendeurs, qui ont une approche plus réaliste du marché, acceptent des négociations et parviennent à conclure leur vente dans des délais raisonnables. Les acquéreurs restent exigeants et négocient au juste prix, en fonction de l’état du bien. Parmi eux, certains tablent sur la création de plus-value par le biais de travaux de rénovation et de mise en valeur de l’immeuble ; une hausse franche des prix du marché restant plus hypothétique. L’écart des prix est significatif entre les biens parfaitement rénovés avec des standards internationaux et les autres. Notons que le prix unitaire des logements vendus dans l’ensemble des arrondissements est 6 % moins élevé qu’en 2014 mais, que le prix au mètre carré est en hausse exprimant ainsi une diminution de la taille des biens acquis. Mi-2015, les prix médians des biens d’1 à 3 millions d’euros, s’échelonnent entre 9 540 euros/m² dans le 4ème arrondissement jusqu’à 12 920 euros/m² dans le 6ème. Les 4ème, 6ème et 8ème arrondissements enregistrent une très légère augmentation alors que les 1er, 5ème, 7ème et 16ème tendent à la baisse.