23112024

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Immobilier

Pierre-papier : Theoreim lance un fonds en multigestion et architecture ouverte

theoreimweb

Quelques semaines après son agrément AMF, la nouvelle société de gestion d'actifs immobilier Theoreim lance en ce début décembre 2020 une unité de compte immobilière en multigestion. Rencontre avec deux de ses fondateurs.

Propos recueillis par Jean-Denis Errard

Comme annoncé dès sa création en septembre dernier, la société de gestion d'actifs en immobilier Theoreim lance une nouvelle UC en multigestion et en architecture ouverte. Nous avons rencontré Marc Emirian, directeur général et institutionnel, et Gaella Hellegouarch, directrice générale et commerciale, qui ont fondé Theoreim, avec deux autres associés (extraits de l'interview à paraître dans son intégralité dans un prochain n° du mensuel Gestion de Fortune).

Theoreim est une nouvelle société de gestion ?
Marc Emirian : oui, nous l’avons créée cette année, nous avons obtenu notre agrément auprès de l’AMF en septembre. Si notre société est récente, nous avons tous les quatre une grande expérience dans ce secteur. Notre objectif est clair, il s’agit d’apporter une offre nouvelle au marché, à savoir la multigestion en immobilier, pas de façon opportuniste mais à 100%. C’est notre ADN. 

Cette multigestion n’est-elle pas un peu fourre-tout ? L’investisseur ne sait pas trop où il met les pieds ? Et c’est compliqué à expliquer, pour les CGP, non ?
ME : Nous proposons un fonds très diversifié, avec une allocation opportuniste et flexible. Cette brique différenciante vient s’ajouter à ses autres investissements : épargne de proximité, private-equity, produits structurés et marchés financiers. Pour l’investisseur c’est facile de comprendre l’intérêt de diversifier son patrimoine et notre exposition plus globale lui retire, au contraire, une belle épine du pied. En effet l’avantage de la multigestion c’est de lui permettre d’accéder à une exposition très granulaire, très diversifiée et notamment par le biais de gestions pointues jusque-là réservées aux institutionnels. Il investit et n’a plus rien à gérer car c’est nous qui pilotons son allocation immobilière.

Vous allez suivre une stratégie cible ou vous allez être totalement opportuniste ?
ME : Notre fonds restera ouvert et évoluera en fonction des dynamiques de marché. Actuellement nous restons très réservés sur certains secteurs manquant de visibilité comme l’hôtellerie et le commerce. Il existe sans doute des opportunités mais nous préférons passer notre tour, et y revenir plus tard. Nous avons, cependant, des convictions fortes sur le résidentiel, sur le secteur de la santé, sur les nouvelles offres de bureaux flexibles et sur la logistique. Cela avec une ouverture paneuropéenne, majoritairement sur la zone euro. La crise de la Covid a démontré encore une fois l’importance d’une bonne diversification géographique.

Votre fonds se présente en société civile, donc pas en SCPI ou autre comme des FPCI. Pourquoi ce choix ?
Gaella Hellegouarch : La société civile est la structure la mieux adaptée pour la multigestion parce qu’elle est beaucoup plus flexible. Avec une SC nous n’avons aucune contrainte d’investissement, ce qui correspond bien à notre volonté de faire bénéficier d’une allocation diversifiée et flexible aux investisseurs. D’autre part, la SC en unités de compte est un fonds immobilier particulièrement adapté pour l’assurance-vie : fréquence de valeur liquidative, liquidité, coût...

C’est assez novateur cette UC immobilière !
ME : Effectivement, une UC immobilière, 100% en multigestion et en totale architecture ouverte, c’est nouveau. L’autre particularité, c’est l’absence de frais d’entrée et de sortie, cette absence de frottement à l’entrée est un vrai plus.

Photo (de gauche à droite) : Matthieu Urruty, directeur immobilier, Gaella Hellegouarch, directrice générale et commerciale, Marc Emirian, directeur général et institutionnel et Romain Welsch, président de Theoreim