22112024

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Immobilier

Immobilier de luxe : Paris surfe sur l'effet Brexit selon Barnes

L'immobilier de luxe se porte bien à Paris, en grande partie grâce à l'effet Brexit et l'arrivée de familles fortunées de Londres. Selon Barnes, le prix des biens haut de gamme devrait croître de 5 à 10% en 2018. 

A Paris, l'immobilier de luxe semble échapper aux soubresauts du marché de l'immobilier et poursuit son inexorable ascension depuis trois ans. Selon Thibault de Saint Vincent, président de Barnes, sur le marché des biens de prestige, « après une pause en juin et un retour de l'appétence de la clientèle en septembre, l'année 2018 confirme la reprise avec une hausse des prix qui devrait être de +5 % à +10 % sur un an selon les quartiers ». Autre signe révélateur : le nombre de « ventes flash » (en moins de 72 h au prix) a presque doublé en un an (140 depuis début 2018 contre 80 en 2017).

Un dynamisme qui s'explique en grande partie par l'arrivée des Français – ou des Européens – de Londres : « On estime qu'ils représentent 10 à 15 % des acheteurs dans les quartiers familiaux (XVIe, XVIIe, Neuilly-sur-Seine) et 5 à 10 % dans des quartiers en vogue comme le Marais, le IXe, Montmartre », poursuit-il.

L'écart des prix avec Londres se réduit 

Du coup, ils participent à une hausse des prix. « Cette clientèle arrive avec d'autres références en termes de prix », commente le président de Barnes. En effet, le prix de l’immobilier à Londres reste plus élevé, même si l'écart avec Paris tend à se réduire : 2,8 fois plus chère il y a trois ans, la capitale britannique est aujourd'hui « seulement » 1,6 à 1,8 fois plus chère. Et pour 2019, année du Brexit, Thibault de Saint Vincent reste confiant : « Grâce à l'arrivée de plusieurs dizaines, voire centaines de famille à fort pouvoir d'achat, 2019 sera une excellente année pour l'immobilier ».

Art, vins et yachts, nouveaux terrains de jeu de Barnes

Porté par ce dynamisme (+25 % du nombre de mandats de vente alors que le nombre de transactions sur marché immobilier classique est en recul de 7 % en début d'année selon les notaires parisiens), le réseau d'agences Barnes se diversifie tous azimuts : il devrait ouvrir trois nouvelles agences à Paris en 2019 et étoffe ses services autour de l'art de vivre en proposant de la gestion de patrimoine artistique, des conseils en vins et en achat/location de yachts ou encore de l'accompagnement de ses clients à New York... Autant de services qui seront présentés à un salon qu'il organise avec des partenaires les 1er et 2 décembre 2018 à Paris au Pavillon Ledoyen. 

Mais ce n'est pas tout, en 2019, il devrait ouvrir à Paris rue Boissière, une résidence de 15 appartements en location saisonnière très haut de gamme avec prestations hôtelières réservés aux adhérents du « Barnes Club ». Une façon de s'adapter aux nouveaux modes de consommation de la clientèle fortunée, à l'instar de son blog sobarnes.com ou sa présence sur les réseaux sociaux. Comme le confie Thibault de Saint Vincent, « Vendre une belle propriété via un post sur Instagram, c'est devenue une réalité ». 

Carole Molé-Genlis