Actualité des sociétés
Entrepreneurs Sélection Secondaire dans les starting-blocks !
- Samedi 1 juillet 2023 - 11:30
- | Par Michel Lemosof
Les fondateurs d’Entrepreneur Invest, ex-Entrepreneur Venture, sont des… entrepreneurs qui ont une solide expérience des entreprises (création, développement, cession). Frédéric Zablocki détaille les atouts de la société qu’il préside et qui fait partie des leaders dans le vaste domaine du non-coté.
Quand la société a-t-elle été créée ?
La société a été fondée en 2000. L’objectif était de mettre notre réseau et notre expérience d’entrepreneurs à la disposition d’autres entrepreneurs pour répondre à leurs besoins de financement.
Quelle est votre philosophie ?
Dépasser le simple statut d’apporteur de capitaux en soutenant les dirigeants des sociétés que nous accompagnons dans leurs choix stratégiques. Nous couvrons un large spectre, de la cybersécurité à l’hôtellerie de plein air, en passant par la santé ou l’éducation. Nous ne nous intéressons qu’aux sociétés rentables ou en passe de l’être. Le fabricant d’attractions Aerophile, par exemple, dont le produit phare est un ballon captif, illustre le type de partenariats que nous apprécions. Nous nous positionnons comme un leader du financement – en fonds propres, obligations simples et obligations convertibles – des PME et ETI françaises de croissance. Nous en avons déjà accompagné plus de 250, ce qui représente environ 1,5 Md€.
A qui votre offre se destine-t-elle ?
D’abord au service d’une clientèle institutionnelle, nous nous sommes tournés en 2010 vers la distribution : CGP, banques privées et family offices. Nos produits sont ouverts à tout le monde, avec des tickets d’entrée de 1 000 €, 5 000 € ou 10 000 €. Le non-coté peut séduire quiconque souhaite contribuer au financement de l’économie réelle et à la création d’emplois, avec un horizon de placement d’au moins cinq ans. Comme les produits doivent être compris, il est préférable que les épargnants bénéficient des explications de conseillers. Nos frais de gestion sont inférieurs à 2 %. Nos commissions de souscription tournent autour de 2 ou 3 %. Nos reportings sont trimestriels.
Comment la collecte est-elle orientée ?
Après les 191 M€ de l’an dernier, nous devrions franchir cette année la barre des 200 M€. Mais le processus de démocratisation prendra du temps. Moins de 1 % des portefeuilles des particuliers est aujourd’hui investi en non-coté. Un pourcentage de 15 % serait plus cohérent avec leurs aspirations. 95 % de l’économie française est non cotée !
Quels produits sont actuellement en vente ?
Nous commercialisons Entrepreneurs et Rendement N° 8, un FCPR investi en convertibles avec des garanties partielles, en cas de perte sur une ligne, du Fonds européen d’investissement et de Bpifrance. Nous avons été la première société de gestion en Europe, en 2016, à utiliser ce mécanisme de protection avec le FEI. Nous proposons également Entrepreneurs & Immobilier, un FCPR « evergreen » investi en obligations courtes et assorti d’une distribution de 4 % par an sur un rendement attendu de 6 %. Il faut encore citer Entrepreneurs et Croissance N° 3, un FPCI mixte actions et convertibles, éligible au dispositif de remploi 150-0 B Ter du CGI et bénéficiant lui aussi de la double garantie.
Enfin, nous lançons le FCPR Entrepreneurs Sélection Secondaire, un fonds de fonds internationalement diversifié, dont l’objectif de rendement est de 12 %. Les déboires boursiers de 2022 ont poussé de grands acteurs à sortir une fraction de la partie non cotée de leurs investissements pour rééquilibrer leurs positions. Une décote de 20 à 30 % est alors apparue sur un marché où les vendeurs sont plus nombreux que les acheteurs. Un marché d’autant plus attrayant qu’il porte sur des rachats de portefeuilles déjà constitués ou des parts de fonds existants. Le temps consacré à l’investissement est réduit. Le retour sur capital est plus rapide. Des fonds comme Ardian Secondary Fund IX, Global Secondaries VI (Capital Dynamics) et Commited Advisors Secondary V ont été sélectionnés comme sous-jacents.
Le niveau des taux d’intérêt n’est-il pas pénalisant ?
Si la hausse des taux freine les initiatives, c’est surtout le cas pour la high tech (licornes) et les LBO, des spécialités où nous ne sommes pas présents.
ML