21112024

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Actualité des sociétés

Après un PSE, Réalités enclenche une procédure de conciliation


banqueroute faillite entrepriseAu bord du précipice, le groupe immobilier nantais dont les résultats sont écornés par la crise immobilière cherche à restructurer son endettement.

 

 

 

 

 

Les temps sont durs pour les promoteurs. Réalités a partagé le 25 septembre un communiqué lapidaire dans lequel il informe qu’une procédure de conciliation a été engagée auprès du tribunal de commerce de Nantes.
Dernière chance avant la procédure collective, cette étape doit permettre d’arriver rapidement à un accord de restructuration de la dette du promoteur avec les créanciers.

Chiffre d’affaires en berne

Elle s’inscrit dans la série de mesures prises par le développeur territorial pour assurer sa survie pendant la crise : après un chiffre d’affaires (CA) de 402 M€ en 2023 (en progression de 15 %) et une position parmi les 20 premiers acteurs nationaux, ses résultats dégringolent depuis le début de l’année avec une baisse du CA de 33 % sur un an en juin 2024.

Réalités a déjà engagé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pour se séparer de 150 salariés sur 550 ou abandonné une quinzaine d’opérations immobilières. Le groupe nantais a par exemple annulé un projet mixant son nouveau siège social et une Arena de 3 000 places pour un club de handball féminin local, dont le coût s’élevait à 160 M€.

Entrée en récession

La fédération française du bâtiment (FFB) avait début 2024 tiré la sonnette d’alarme sur la situation des promoteurs. Elle estimait que 90 postes pourraient être supprimés en 2024, 150 000 autres en 2025. Depuis le début de l’année, 25 000 ont été détruits, dont 16 200 salariés. Sur le premier semestre, les défaillances dans la construction ont bondi de 20 % par rapport à leur niveau d’avant-crise sanitaire, « ce qui confirme l’entrée en récession » du secteur, affirme la FFB.

L’Alliance pour le logement, dont la FFB est membre, a récemment réitéré sa liste de doléances en demandant son intégration dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Parmi les demandes, on peut citer la prorogation du Pinel, le maintien budgétaire de MaPrimRénov’ ou le report de la réglementation environnementale (RE2020).

« Nous n’ignorons pas la situation budgétaire du pays, mais les retombées économiques et, pour certaines, fiscales de ces mesures les rendent possibles, affirme le collectif. Il faut rappeler également que les droits de mutation participent aux politiques sociales des départements et que leur chute entraînera des conséquences négatives sur le bouclage des budgets de solidarité. »