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Investissement actions : les intentions d’achat en hausse, selon l’AMF
- Vendredi 29 décembre 2023 - 09:15
- | Par Michel Lemosof
L’AMF publie la 7e édition de son Baromètre de l’épargne et de l’investissement. Les épargnants sont plus nombreux qu’en 2022 à envisager d’investir en actions. Un regain d’intérêt porté par les moins de 35 ans. La relève est assurée.
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui publie la 7e édition de son Baromètre de l’épargne et de l’investissement concernant les tendances qui se dessinent en ce domaine, les intentions d’achat d’actions sont, après la forte baisse constatée en 2022, de nouveau en hausse. Et ce, grâce aux moins de 35 ans qui, pour 43 % d’entre eux, se déclarent intéressés.
Appétence et confiance
« L’édition 2023 du Baromètre AMF de l’épargne et de l’investissement, souligne un porte-parole de l’autorité publique, témoigne d’un intérêt pour l’investissement en Bourse, au plus haut depuis 2017, année de lancement de cet indicateur. Issue d’une enquête conduite par l’institut d’études marketing Audirep au cours des mois de septembre et d’octobre auprès d’un échantillon de 2.386 personnes représentatives de la population française âgée de plus de 18 ans, elle montre une progression à la fois de l’appétence des Français pour les placements en actions et de leur confiance dans ces produits », indique l'AMF.
En 2023, 32 % des personnes interrogées se sont déclarées intéressées par des placements en actions, soit 7 points de pourcentage de plus qu’en 2022. 28 % d’entre elles ont indiqué avoir confiance dans ce type de supports d’investissement (contre 21 % 12 mois plus tôt). Consultés sur le fait de savoir s’ils envisageraient d’acquérir des actions au cours des 12 prochains mois, 27 % des Français déclarent vouloir investir en Bourse. Une tendance qui coïncide avec l’élévation du niveau de confiance exprimée par un certain nombre d’entre eux quant à l’évolution de leur propre situation économique et financière, malgré le contexte inflationniste.
« Les Français, précise le représentant du gendarme de la Bourse, sont désormais 43 % à estimer que les placements en actions seront rentables dans les cinq prochaines années. Il y a un an, ils étaient 37 %. Cette tendance est aussi portée par l’intérêt des plus jeunes. En effet, 43 % des Français de moins de 35 ans se disent intéressés par des investissements en actions, contre 30 % en 2022. Les jeunes sont aussi plus nombreux à accepter une part de risque et ce, à un niveau record de 48 %, soit 10 points de plus qu’en 2022. »
Attention aux arnaques !
Pour la première fois dans le Baromètre de l’AMF, la perception des Français concernant les principales caractéristiques des livrets d’épargne, de la pierre-papier (SCPI, notamment), des actions et des crypto-actifs est également détaillée. L’AMF observe que les épargnants distinguent davantage les produits par le niveau de risque que par le potentiel de rendement ou la liquidité. « Les crypto-actifs, indique son porte-parole, sont considérés comme risqués par 65 % des Français, suivis par les actions, jugées comme risquées par 56 % des personnes sondées, puis la pierre-papier, qui semble risquée pour 34 % des personnes ayant répondu à l’enquête. »
S’agissant de la disponibilité de l’argent investi, 29 % des Français pensent que la pierre-papier est liquide. Pour les crypto-actifs et les actions, les pourcentages s’inscrivent à 33 % et à 34 %. Ce qui peut étonner, vu que, sauf naturellement pour les valeurs dont le marché est très étroit, les actions bénéficient d’une très appréciable liquidité quotidienne…
La durée moyenne d’immobilisation de leur argent acceptée par les épargnants passe de 4,2 ans en 2022 à 5,7 ans à 2023. Cette tendance est de nouveau portée par les jeunes, qui sont 25 % à accepter une durée de conservation supérieure à 10 ans, contre 12 % chez les 35-54 ans. Inversement, au chapitre des « arnaques, sur une proportion de 15 % qui dit en avoir déjà été victime, 35 % ont moins de 35 ans (plus de cinq personnes sur 100) et 6 % plus de 55 ans (moins d’une personne sur 100).
« On ne peut qu’être frappé par le nombre de Français qui disent avoir été victimes d’une escroquerie financière, commente Marie-Anne Barbat-Layani, la présidente de l’AMF : 15 %, dont 35 % chez les jeunes, c’est considérable ! Je mets particulièrement en garde les plus jeunes contre les informations et offres qui circulent sur les réseaux sociaux, parfois relayées par les influenceurs. Attention aux arnaques ! Un investissement doit être mûrement réfléchi. Il faut s’informer en lisant les documents réglementaires et en allant sur notre site web. »
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ML