Gestion d’actifs
Natixis IM analyse les préoccupations des investisseurs
- Mercredi 15 décembre 2021 - 11:40
- | Par Michel Lemosof
Natixis IM se penche sur les préoccupations des investisseurs institutionnels à l’horizon 2022 grâce à l’enquête mondiale 2021 qu’a réalisée pour son compte CoreData Research. Principal enseignement, c’est la confiance qui domine !
Quelles sont les préoccupations des investisseurs institutionnels à l’horizon 2022 ? Natixis Investment Managers a demandé à CoreData Research de conduire une enquête auprès de 500 investisseurs institutionnels du monde entier représentant 13.000 Md$ d’actifs afin de connaître leurs opinions et leurs anticipations. « Si la reprise économique, portée par la consommation des ménages, constitue l’un des facteurs de croissance pour 2022, soulignent les experts de Natixis IM, l’inflation et les incertitudes sanitaires figurent parmi les principaux risques identifiés par les investisseurs institutionnels. »
L’ESG générateur d’alpha
La nouvelle étude de Natixis IM révèle que les préférences des investisseurs institutionnels se sont portées vers les actifs privés et les solutions alternatives. Le private equity, la dette privée et les infrastructures remportent ainsi plus de 80 % des suffrages. Cela dit, dans un contexte de forte volatilité des marchés financiers, la gestion active est perçue comme source de surperformance par 75 % des investisseurs institutionnels, lesquels déclarent que leurs investissements actifs ont surperformé les indices de référence au cours des 12 derniers mois. 66 % des investisseurs institutionnels, pour qui les problématiques de responsabilité sociétale et environnementale sont « incontournables », estiment que les approches ESG sont génératrices d’alpha.
« La moitié des investisseurs sondés, commente Estelle Castres, directrice de la distribution France, Belux, Geneva, Monaco et Israël de la filiale de Natixis, estime qu’une entreprise est plus performante si elle déploie une stratégie ESG efficace, tandis que pour 75 % d’entre eux, un investissement pertinent intègre nécessairement des critères extra-financiers. » Il faut aussi retenir que la plupart des personnes interrogées abordent 2022 avec confiance, prêtes à relever les défis de l’inflation croissante, de la hausse des taux d’intérêt et de la volatilité accrue des actions, des obligations et des devises. Près des deux tiers des investisseurs institutionnels (62 %) s’attendent à ce que l’augmentation de la demande soit un moteur important de la croissance en 2022. Nombre d’entre eux pensent aussi que les décideurs politiques détiennent les clés de la reprise économique.
Pour 69 % des personnes sondées, la hausse de l’inflation, qui constitue un risque « majeur » pour les portefeuilles, pourrait s’avérer économiquement « problématique » sur le long terme. 64 % d’entre elles considèrent cependant que les politiques de taux d’intérêt représentent un risque immédiat « plus prégnant » sur les gestions de portefeuille.
Un refuge pour gros temps
« Une décennie de taux bas, voire de taux négatifs, font observer les spécialistes de Natixis IM, ont encouragé les investisseurs institutionnels à chercher de nouvelles sources de rendement. En 2021, les actifs privés et alternatifs ont été les plus prisés. Pour beaucoup d’investisseurs institutionnels, les actifs privés offriraient un refuge en cas de correction des marchés en 2022. » Les technologies de l’information, les soins de santé, les infrastructures et l’énergie sont les secteurs jugés comme les « plus attractifs ». A noter encore que 28 % des personnes consultées investissent dans des crypto-monnaies. Les investisseurs institutionnels ont identifié trois grands risques pour la reprise des marchés : les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, des politiques monétaires « moins favorables » de la part des banques centrales, dont le rôle est selon eux « surdimensionné » dans la performance des marchés, et l’apparition de nouveaux variants du coronavirus.
« Pourtant, font remarquer les experts de Natixis IM, 60 % des personnes sondées pensent que la vie reviendra l’an prochain à la normale. »
ML