Gestion d’actifs
Placements : comment repérer un site douteux ?
- Jeudi 3 octobre 2019 - 18:32
- | Par Carole Molé-Genlis
L’AMF vient de publier une nouvelle liste noire d’acteurs proposant des placements « atypiques ». L’occasion de donner quelques astuces pour repérer les sites douteux.
Une fois de plus l’Autorité des marchés financiers (AMF), le « gendarme » des placements financiers, vient de publier un communiqué de presse pour mettre à jour sa liste noire des acteurs identifiés qui proposent, en France, des investissements dans des biens divers (placements « atypiques ») ou des options binaires sans y être autorisés.
« Attention, précise l’AMF, ces listes (…) sont mises à jour régulièrement mais n’ont pas vocation à être complètes car de nouveaux acteurs non autorisés apparaissent régulièrement ».
Pour repérer les acteurs douteux, quelques réflexes de bons sens :
- Orthographe et accents : les professionnels (conseillers financiers ou sociétés de gestion) ont une orthographe irréprochable. Un site avec des fautes d’orthographe et où il manque des accents a toutes les chances d’être écrit par des individus qui n'ont pas d’agrément en France.
- Ne pas se laisser abuser par le vocabulaire « technique », du jargon financier… Si le site s’adresse au client final, plus ça « jargonne », plus c’est douteux !
- Vérifier le n° Orias (registre d'immatriculation obligatoire des intermédiaires financiers) en allant sur le site de cet organisme parapublic, ou le Visa AMF (qui autorise les placements) en consultant la base GECO. Le cas échéant « google-iser » le nom de la société, des personnes citées. Pour vérifier l’existence d’une société, on peut aller aussi sur des sites comme infogreffe.fr ou societe.com pour obtenir gratuitement quelques informations. On peut alors vérifier si l’adresse indiquée sur le site correspond bien à l’adresse « officielle », par exemple. Pour vérifier le n° Siret, il faut aller sur le répertoire Sirene de l'Insee.
- Dans tous les cas, en France, de nombreux placements atypiques ne sont PAS autorisés parce qu'il s'agit systématiquement d'escroqueries financières, c'est le cas des cheptels ou des diamants d’investissement.
En septembre, les autorités ont alerté sur la recrudescence des escroqueries financières en France dont le montant atteindrait au moins 1 Md€ en deux ans, une estimation basse car de nombreuses victimes ne porteraient pas plainte.