Marché

Bourse : la panique gagne les marchés mondiaux

Les places boursières mondiales ont entamé la semaine dans la même dynamique négative que celle qui l’avait conclue, sombrant à nouveau dans une chute généralisée. Cette onde de choc est directement liée à l’escalade des tensions commerciales initiée par Donald Trump. Mercredi dernier, le président américain a instauré un tarif minimum de 10 % sur l’ensemble des importations aux États-Unis, accompagné de surtaxes spécifiques visant les pays considérés comme particulièrement agressifs sur le plan commercial.

Lundi 7 avril, un vent de panique s’est abattu sur les places financières internationales. L’intransigeance du président américain concernant les droits de douane a précipité une chute brutale des Bourses à travers le monde. À Paris, le CAC 40 a perdu 4,78 %, affichant un recul cumulé de près de 12 % en seulement trois séances. À Francfort, l’indice a décroché de 5,75 %, après avoir brièvement plongé de plus de 10 %. Les autres marchés européens suivent la même tendance dépressive.

Trump campe sur ses positions

Malgré les tensions, Donald Trump maintient sa ligne dure sur les tarifs douaniers imposés à ses partenaires commerciaux, appelant les Américains à “tenir bon”. Selon la Maison Blanche, plus de 50 pays ont contacté Washington pour entamer des négociations, une situation inédite depuis les années 1930.

Pendant ce temps, les ministres européens du Commerce extérieur se retrouvent à Luxembourg. Leur objectif : élaborer une riposte commune aux nouvelles taxes américaines, garantir un soutien efficace aux entreprises européennes, et accélérer les discussions en faveur de nouveaux accords de libre-échange.

L’Asie frappée de plein fouet

En Asie, le choc est encore plus violent. La Chine a répondu à l’offensive américaine en annonçant, vendredi, sa propre série de droits de douane, alors que plusieurs Bourses asiatiques étaient déjà fermées. Cette escalade protectionniste accentue les craintes d’un ralentissement global. “Les États-Unis imposent leur volonté sous couvert de réciprocité, au détriment des intérêts légitimes d’autres nations, plaçant leurs priorités au-dessus des règles internationales. C’est un exemple clair d’unilatéralisme, de protectionnisme et d’intimidation économique”, a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Conséquence : la Bourse de Hong Kong s’est effondrée de plus de 12 %, signant sa pire journée depuis la crise asiatique de 1997. À Tokyo, l’indice Nikkei a clôturé sur une baisse proche de 8 %.

Matières premières et cryptomonnaies à la peine

La panique n’épargne pas les actifs perçus comme risqués. Le pétrole chute sous les 60 dollars le baril, une première depuis avril 2021. Le bitcoin, lui aussi, dévisse : la cryptomonnaie phare perd 10,44 %, atteignant 74 983 $.

Dans ce climat d’incertitude, les investisseurs se tournent vers les valeurs refuges, principalement les marchés obligataires, considérés comme plus sûrs et garants de rendements.

La rédaction