25112024

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Gestion d’actifs

Actifs alternatifs : 1 620 Md€ en Europe, selon Preqin

En partenariat avec Amundi, Preqin publie son 2e rapport annuel, Alternatives in Europe, qui examine la région la plus diversifiée de l’industrie des actifs financiers et fournit une cartographie du secteur.

Preqin, spécialiste de l’étude des actifs alternatifs professionnels depuis 2003, publie, en partenariat avec Amundi, plus important groupe de gestion d’actifs européen (1 476 Md€ d’encours), son 2e rapport annuel, Alternatives in Europe. Celui-ci examine la région qui est la plus diversifiée de l’industrie des actifs financiers (et, pour la 1re fois, fournit une cartographie du secteur). Pour l’avenir, l’immobilier et le private equity représentent 80 % des intentions d’investissement, les hedge funds 59 %, la dette privée étant en retrait.

Incroyable diversité

« L’industrie européennes des actifs alternatifs est en bonne santé, avec des actifs sous gestion en forte hausse, alors même que la situation financière reste stable, fait remarquer Mark O’Hare, chief executive de Preqin. De plus, elle est extrêmement diversifiée, tant en termes de classe d’actifs que de région et de pays. Avec plus de 6 300 gestionnaires de fonds et 3 000 investisseurs en Europe, il est plus important que jamais de mettre en évidence l’incroyable diversité des opportunités qui s’offrent à la région. C’est pourquoi nous sommes heureux de nous associer à des opérateurs de référence comme Amundi pour présenter l’analyse la plus approfondie des tendances de l’industrie jamais compilée. »

L’étude constate que l’industrie des actifs alternatifs (hedge funds, private equity & venture capital, immobilier, infrastructures, private debt ou encore ressources naturelles) fait montre de dynamisme en Europe, bien que le contexte macroéconomique de la région ait été mitigé au cours des 24 derniers mois. L’année 2018 a été marquée par une activité record sur la plupart des classes d’actifs du secteur. Les gestionnaires de fonds alternatifs détiennent 1 620 Md€ d’actifs sous gestion (à fin juin 2018), ce qui représente une hausse d’environ 300 Md€ en trois ans.

Le Royaume-Uni reste de loin le plus grand marché, avec l’équivalent de 948 Md€ d’actifs alternatifs sous gestion. L’année 2018 a vu le pays égaler l’année 2015 en termes d’activité, inversant ainsi la baisse observée à la suite du vote du Brexit. En France, selon Preqin, le montant des actifs alternatifs s’élève à plus de 180 Md€ : 67,8 Md€ en private equity & venture capital, 34,5 Md€ en hedge funds, 29,5 Md€ en immobilier, 25,5 Md€ en infrastructures, 23,7 Md€ en private debt et 0,3 Md€ en ressources naturelles (incluant le bois).

Les hedge funds en tête

Les opportunités présentes en Europe sont connues des investisseurs du monde entier. Près de 3 900 investisseurs ciblent désormais la région. Si 48 % d’entre eux sont basés en Amérique du Nord, les ressortissants des pays du Moyen-Orient représentent aussi une part significative. En termes de classe d’actifs, ce sont toujours les hedge funds qui correspondent à la proportion la plus importante du marché des fonds alternatifs, avec 608 Md€ d’actifs sous gestion. Un montant qui, toutefois, est en diminution sur 12 mois, en raison de leur sous-performance (3,6 % sur cinq ans). Le private equity, qui pèse 559 Md€ d’actifs sous gestion, devrait progressivement devenir la première catégorie de placement parmi les actifs alternatifs en Europe. Avec des transactions de 374 Md€, 2018 a marqué un record pour les opérations de capital privé (rachats d’entreprises, capital-risque…).

« La croissance continue de l’industrie européenne des produits alternatifs atteste du rôle vital que jouent les compagnies d’assurance, les fonds de pension et les gestionnaires d’actifs dans le financement de l’économie réelle, alors que les petites et moyennes entreprises n’ont jamais eu une telle diversité en termes de structure de capital, souligne Pedro Antonio Arias, directeur du pôle actifs réels et alternatifs d’Amundi. Pour nos clients, les avantages sont évidents. Les actifs réels permettent, notamment, aux fonds de pension et aux assureurs de bénéficier d’une prime d’illiquidité, tout en offrant des rendements supérieurs et prévisibles. »

Michel Lemosof