22112024

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La richesse mondiale grimpe mais le revenu des gérants de fortune baisse

Selon le Boston Consulting Group, la richesse mondiale des ménages atteint 168 000 Md€, dont la moitié aux mains des foyers millionnaires. Mais les banques privées s’essoufflent.

Dans le monde, le nombre de millionnaires et leur fortune ne cessent d'augmenter mais le chiffre d’affaires et les marges des banques privées et gérants de fortune baissent : telle sont en substance les deux grands enseignements - contradictoires au premier abord - de la 16ème édition du Global Wealth Report, rapport annuel du Boston Consulting Group (BCG) sur la richesse des foyers dans le monde.

Selon ce rapport, la richesse mondiale (168 000 Md$) a augmenté de 5,2 % en 2015, un peu moins vite qu’en 2014 : ce « phénomène résulte à la fois des faibles performances des actifs financiers et d’un ralentissement global de la croissance du PIB », souligne le rapport. En Europe de l'Ouest, la croissance des richesses ralentit : elle est de 2 % en 2015 (contre 6 % en 2014).

Le nombre de foyers millionnaires en hausse de 6 %

Par ailleurs, l'an dernier, le nombre de foyers millionnaires en dollars a bondi de 6 % et les multi-millionnaires de + 5 % : ces derniers représentent près de la moitié de la richesse mondiale totale (47 %). La plus forte croissance concerne les foyers disposant de 20 à 100 M$ (+7 %). Ceux dont la fortune est supérieure à 100 M$ vu leur richesse augmenter de 3 %.

En France, les foyers multimillionnaires de 1 à 20 M$ ont crû de 10,6 % en 2015. « Cette dynamique devrait se maintenir dans les années à venir », note Benoît Macé, directeur associé au BCG.

Profitabilité en baisse

En revanche, le chiffre d’affaires et la marge moyenne des établissements gestionnaires de fortune est en baisse : entre 2012 et 2015, en moyenne dans le monde, le chiffre d’affaires par gérant de fortune (revenue/relationship manager ou RM) est passé de 2,1 à 2 M$ et la profitabilité (coût/revenus) a chuté de 70,3% à 67,9% (cliquez sur le graphique ci-dessous).

Selon le BCG, les gérants de fortune et banques privées doivent faire évoluer leur stratégie et développer de nouvelles approches, notamment pour conquérir les femmes et les Millenials, deux segments porteurs.