22112024

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Actualité des sociétés

Comment les investisseurs peuvent-ils contribuer à relever le défi de la biodiversité ?


BNPPAM BIODIVERSITY MASTHEAD 410x200pxLa biodiversité est menacée par les activités humaines telles que la production industrielle, l’exploitation forestière, l’agriculture et l’exploitation minière. Ces activités ont des effets déstabilisants sur la qualité de l’air et de l’eau, l’utilisation des sols et le changement climatique, pour ne citer qu’eux. Les investisseurs devraient, selon nous, prêter attention aux déséquilibres qui en résultent et qui affectent certains secteurs d’activité spécifiques, mais aussi des économies tout entières.

 

 

La biodiversité désigne l’incroyable richesse de la vie sur Terre. Contraction de « diversité biologique », ce mot englobe tous les organismes vivants de la planète : bactéries, insectes, plantes, animaux, êtres humains, etc.

Le concept de biodiversité est généralement abordé à trois niveaux : la diversité génétique couvre les différents gènes présents dans toutes les plantes, tous les animaux et tous les organismes vivants ; la diversité des espèces désigne les différences observées au sein et entre les populations d’espèces, ainsi qu’entre les différentes espèces présentes sur Terre ; enfin, la diversité des écosystèmes recouvre les processus, les habitats, les communautés et les variations au sein de n’importe quelle zone géographique.

Selon la Royal Society*, la biodiversité est indispensable aux processus qui assurent le maintien de toutes les formes de vie sur Terre, y compris celles des êtres humains. Une grande variété d’animaux, de plantes et de micro-organismes contribue à optimiser la santé des écosystèmes qui fournissent l’air que nous respirons et la nourriture que nous mangeons.

À titre d’exemple, la Royal Society indique que « les pollinisateurs tels que les oiseaux, les abeilles et autres insectes sont responsables, selon les estimations, d’un tiers de la production agricole mondiale », tandis que « l’agriculture dépend également des invertébrés qui contribuent à maintenir la santé du sol dans lequel les cultures poussent ». La Royal Society ajoute que « la vie dans les océans constitue la principale source de protéines animales pour de nombreuses personnes ».

Une menace pour la biodiversité

L’activité humaine met en péril la richesse de la biodiversité de notre planète. Entre 1970 et 2019, les populations de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons ont diminué en moyenne de 68 %, soit un déclin plus rapide qu’à toute autre période de l’histoire de l’humanité. Selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, une organisation intergouvernementale, les principaux vecteurs de la perte de biodiversité sont notamment la perte d’habitat, la pollution et le changement climatique. Aujourd’hui, près d’un million d’espèces sont menacées d’extinction, dont beaucoup d’ici quelques décennies.

Pourquoi la perte de biodiversité est importante pour les investisseurs ?

La perte de biodiversité est incontestablement une tragédie à bien des égards. Il s’agit également d’un élément important que les investisseurs doivent prendre en considération, dans la mesure où les entreprises sont susceptibles de se trouver confrontées à des risques de transition et à des risques physiques, ainsi qu’à des risques de litige et à des risques réglementaires. Ces risques peuvent affecter la valeur des investissements.

C’est la raison pour laquelle il est important de bien en comprendre l’impact éventuel sur un portefeuille d’investissement, d’autant plus que certains secteurs sont soumis à davantage de risques que d’autres. Par exemple, les secteurs les plus exposés sont l’énergie, les mines et les métaux, les services aux collectivités, ainsi que l’alimentation et les boissons.

Un autre domaine touché par la perte de biodiversité est la recherche pharmaceutique de nouveaux principes actifs et de nouvelles molécules dans les organismes végétaux et océaniques. Celle-ci promet de nouveaux traitements pour les pathologies humaines ou des moyens de lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. La perte de biodiversité limite notre capacité à explorer ces domaines.

Selon un rapport du Forum économique mondial, 25 % des médicaments utilisés en médecine moderne sont dérivés de plantes de la forêt tropicale, tandis que 70 % des médicaments contre le cancer sont des produits naturels ou synthétiques inspirés de la nature. Autrement dit, chaque fois qu’une espèce disparaît, nous nous privons d’un possible nouveau traitement.

Et les répercussions sont en réalité encore plus importantes. La perte de biodiversité pourrait mettre en péril toutes les économies et notre prospérité. Dans le même rapport, le Forum économique mondial estime que 44 000 milliards USD de valeur économique générée — plus de la moitié du PIB mondial — dépendent modérément ou fortement de la nature et ses services qu’elle rend et sont vulnérables au déclin de la nature.

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