26122024

Retour

Actualité des sociétés

Non-coté : l’intérêt des investisseurs se maintient, selon Goldman Sachs


investisseurs calculatrice

Une enquête de Goldman Sachs révèle que l’intérêt des investisseurs pour le non-coté se maintient, malgré le ralentissement des levées de fonds.

 

 

Une étude réalisée par Goldman Sachs à partir des réponses de 166 investisseurs et de 46 professionnels travaillant dans des sociétés de gestion interrogés pour connaître leurs points de vue sur les marchés « alternatifs » montre que l’intérêt pour le non-coté ne se dément pas, en dépit du tassement des levées de fonds. Les marchés secondaires, la dette privée et les infrastructures (numérisation, énergies renouvelables…) sont les segments considérés comme les plus porteurs. A l’inverse, pour une large majorité d’investisseurs, le private equity et l’immobilier sont « surévalués ». Autre constat : le recours à l’effet de levier diminue.

L’enquête de Goldman Sachs concerne la géopolitique, la macroéconomie, les préférences en matière d’allocation et la perception des levées de fonds. Pour 64 % des personnes ayant répondu à l’enquête, les conditions d’investissement se sont améliorées, 22 % d’entre elles estimant qu’elles se stabilisent. 77 % des responsables consultés s’attendent à ce qu’une récession intervienne l’an prochain aux Etats-Unis. Les anticipations en zone euro sont assez pessimistes : 90 % des personnes interrogées s’attendent à une récession, dont 42 % en 2023 et 48 % en 2024. Par ailleurs, dans cette région du monde, 63 % des professionnels tablent sur une poursuite de la hausse des taux…

Maintenir le cap

« Même s’ils retrouvent une activité d’investissement plus normale qu’en 2022, fait observer Francis Idehen, associé et responsable américain des solutions multi-stratégies alternatives chez Goldman Sachs Asset Management, les investisseurs (limited partners) déclarent vouloir des relations plus approfondies avec les sociétés de gestion (general partners), avec des engagements moins nombreux et davantage de co-investissements. » Dans les cinq prochaines années, l’intelligence artificielle et la « data science » devraient, selon 33 % des professionnels, être les moteurs de l’investissement alternatif, devant un accès plus large au « retail » (20 %) et l’évolution du cycle économique (16 %).

La récession économique, les conflits géopolitiques, l’inflation et les taux d’intérêt font partie des risques qui préoccupent le plus les professionnels du non-coté. « Même avec une inflation plus élevée et des craintes de récession, fait encore remarquer Francis Idehen, les investisseurs que nous avons interrogés sont pour la plupart des investisseurs expérimentés qui reconnaissent l’importance de rester constamment investis dans le non-coté. Ils ne veulent pas commettre les mêmes erreurs qu’en 2001 ou en 2008 en se retirant des marchés alternatifs, pour ensuite devoir combler les lacunes de leurs portefeuilles. Les investisseurs veulent maintenir le cap, avec l’aide d’une gestion active solide. »

ML