Gestion d’actifs

Election présidentielle : L'AFG fait ses propositions

Alors que l’élection présidentielle approche, l’AFG dévoile ses propositions et recommandations pour préparer l’avenir des épargnants français.

Faible rendement

L’Association française de la gestion financière (AFG) – qui fédère les professionnels de la gestion d’actifs pour compte de tiers depuis 60 ans – est à pied d’œuvre pour renforcer l’attractivité des placements de long terme, au profit des projets de vie des épargnants et d’une économie mieux financée et plus compétitive.

L’association défend quatre priorités qu’elle considère comme « indispensables » pour préparer l’avenir des épargnants : promouvoir des solutions capables de compléter l’intervention de l’Etat face au défi de l’allongement de la durée de vie, développer l’épargne en actions (particulièrement chez les jeunes), affermir le rôle d’une finance « moteur » des transitions environnementale, digitale et sociale, renforcer l’éducation financière pour tous.

Le taux d’épargne a connu une croissance régulière depuis 2016, avec un record en 2020 : les Français ont épargné 21,3 % de leurs revenus bruts, contre 15,1 % en 2019. Si elle se situe parmi les pays européens ayant le taux d’épargne le plus élevé, la France se situe cependant, en 2019, derrière la Suède (18,5 %), l’Allemagne (18,4 %) et les Pays-Bas (16,5 %). Le taux d’épargne financière reste bas. L’investissement immobilier occupe toujours la première place dans les investissements des Français (9 % du revenu disponible des ménages en 2019).

« La part du revenu disponible consacrée à l’épargne financière, fait observer un communiqué de presse, est de seulement 5 %. Si l’épargne placée sur des produits financiers (comptes courants inclus) a fortement augmenté, passant de 4,6 % en 2019 à plus de 12 % en 2020, une part majoritaire de cette épargne est toujours concentrée sur des placements sans risque et liquides, mais à très faible rendement (dépôts à vue, livret A, assurance-vie en euros…) »

Cercle vertueux

Portée par le rajeunissement des épargnants, la diversification du portefeuille des Français s’est récemment améliorée. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a montré que la crise liée à la pandémie a provoqué un regain d’intérêt pour la Bourse, avec plus de 150.000 nouveaux investisseurs et une multiplication par 4 des achats d’actions tricolores durant le premier confinement ! En 2020, l’âge médian des nouveaux investisseurs a été de 46 ans, contre 58 ans en 2018 et en 2019. Pour que le phénomène se confirme et fidéliser les épargnants, il paraît important d’avoir un projet et de donner un sens aux placements. « L’épargne est au service de l’épargnant, souligne le communiqué de presse. Il y a là un cercle vertueux qui permet d’accompagner les projets de chacun tout au long de sa vie.»

Selon une enquête Audirep réalisée pour la Banque de France, 77 % des Français estimaient, en 2019, avoir un niveau de connaissance « moyen ou faible » sur les questions financières. Dans ces conditions, une éducation financière dans le parcours scolaire et un accompagnement des épargnants par leurs conseillers financiers seraient les bienvenus. Par ailleurs, les hommes et les femmes passent respectivement, en moyenne, 23 ans et 27 ans en retraite. D’où la nécessité de se préparer en amont. Le Plan d’épargne retraite (PER) constitue à cet égard un instrument de choix. L’AFG souhaite qu’il soit systématisé dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Elle propose aussi d’étendre le dispositif du Plan d’épargne en actions (PEA) aux moins de 18 ans et d’en faciliter la transférabilité d’un établissement à un autre.

« L’AFG, résume le communiqué de presse, soutient la mise en œuvre d’une politique ambitieuse favorisant le développement d’une épargne utile à la société, au bénéfice des épargnants et du financement d’une économie plus durable. » En France, la gestion d’actifs, ce sont 700 entreprises (les deux tiers de type entrepreneurial), 4.800 Md€ d’encours (28 % de part de marché en Europe continentale) et 85.000 emplois, dont 26.000 dans les sociétés de gestion de portefeuille.

ML