Gestion d’actifs
Investissement durable : Mirova précise ce qu’est l’impact
- Lundi 4 janvier 2021 - 18:10
- | Par Michel Lemosof
Mirova, un affilié de Natixis Investment Managers, vient d’éditer une brochure détaillée dans laquelle le gestionnaire spécialisé en investissement durable définit sa conception de l’impact.
Lors de sa création, en 2014, Mirova avait l’ambition de prouver la pertinence d’un modèle financier qui mettrait les enjeux de développement durable au centre des décisions d’investissement. Que ce soit par l’engagement, l’intégration des critères ESG, l’approche ISR ou l’investissement à impact, les investisseurs prennent de plus en plus en considération la notion de durabilité. « Dans ce mouvement vaste, mais peu lisible, soulignent les experts de Mirova, il nous semble important de définir ce qui singularise notre démarche. » D’où la rédaction très fouillée de leur brochure sur l’impact.
Selon l’International Finance Corporation, les investissements à impact sont réalisés pour « contribuer à un impact positif social ou environnemental mesurable et générer un rendement financier ». L’expression « impact investing », qui a d’abord été utilisée pour le non-coté, est relativement récente. « Elle qualifie les investissements qui recherchent un impact mais ne renoncent pas pour autant, confirment les experts de Mirova, à un rendement financier. » L’investissement à impact s’applique à toutes les classes d’actifs (actions, obligations, infrastructures, immobilier, etc.) et repose sur trois principes : l’intentionnalité (inscrire la recherche d’impact dans ses objectifs), l’additionnalité (avoir le pouvoir d’un changement), la mesurabilité (prouver la pertinence de l’action déployée).
Aller plus loin
Une version élargie du concept peut donner lieu à interprétation s’agissant de la tendance à qualifier les investissements traditionnels d’investissements à impact dans le but de profiter des vertus associées à ce type de démarche, avec un risque de décalage entre les attentes des investisseurs en matière d’impact et la réalité de cet impact. On parle alors d’« impact washing ».
De plus en plus d’investisseurs se tournent vers l’ISR et intègrent les critères ESG dans leurs processus d’investissement. Toutefois, l’analyse des éléments extra-financiers se limite encore souvent à améliorer le rendement financer d’un portefeuille, généralement sur un horizon de tempslimité. Un constat qui s’applique aux fonds thématiques, qui cherchent à capter les opportunités derendement liées aux perspectives de croissance d’activités « à bénéfice environnemental ». Si lepositionnement de Mirova et son intentionnalité en matière de recherche d’impact étaient déjàexprimés dans l’ensemble des processus d’investissement, le gestionnaire a voulu aller plus loin eninscrivant l’intégration de la contribution aux Objectifs de développement durable des Nations unies aucœur de son métier, en adoptant le statut d’entreprise à mission et en recevant la labellisation B-Corp.
ML