25112024

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Gestion d’actifs

Transition énergétique : Axa IM lance un appel

Axa IM lance un appel à la création de transition bonds afin d’aider les entreprises à fortes émissions de carbone à devenir « vertes », en se désengageant des énergies fossiles.

Axa Investment Managers (IM) lance un appel. Pour le gestionnaire, le marché des obligations vertes a besoin d’un nouveau type d’obligations, les transition bonds. Ces emprunts permettraient aux entreprises à fortes émissions de carbone de financer leur désengagement progressif des énergies fossiles. Axa IM estime que la classe d’actifs des green bonds, quoique bien accueillie par les investisseurs, est aujourd’hui à la croisée des chemins, les besoins croissants de financement de la transition énergétique ne pouvant être entièrement couverts par les seules obligations vertes.

Un niveau de transparence élevé

L’équipe de recherche et d’engagement ESG d’Axa IM appelle donc à la création d’un nouveau type d’obligations, susceptible d’aider les entreprises qui ne sont pas considérées comme « vertes » – et qui auraient des difficultés à justifier l’émission d’obligations vertes de haute qualité, éligibles à toute taxonomie verte – à émettre des obligations en vue d’engager leur transition énergétique et écologique. La filiale d’Axa a élaboré des recommandations qui visent à soutenir les émetteurs potentiels de transition bonds, notamment en matière de reporting, de gestion des procédures et de stratégies de développement durable. Et ce, afin de créer un cadre structuré pour ce nouveau marché.

Les transition bonds pourraient être utilisés pour financer la capture et le stockage de carbone, des centrales de cogénération ou des infrastructures de transport de gaz. Ils permettraient aux investisseurs de relever le défi de l’accès au capital d’entreprises qui ambitionnent de devenir « vertes ». Ils seraient utilisés dans le seul but de financer des projets liés à la transition énergétique, avec un niveau de transparence élevé.

L’objectif est que les investisseurs aient confiance et connaissent la manière dont leur capital est alloué. Les transition bonds permettraient d’éviter que la qualité du marché des obligations vertes ne soit altérée par des émissions qui financent des projets dont les bénéfices environnementaux ne paraîtraient pas évidents.

Une source alternative de financement

« Nous sommes convaincus, explique Yo Takatsuki, responsable recherche et engagement ESG d’Axa IM, que la promotion d’une nouvelle classe d’actifs appelée transition bonds est clé pour les émetteurs qui n’ont pas la capacité ou les moyens techniques d’émettre des obligations vertes. Destinés aux entreprises qui opèrent dans des industries à fortes émissions de gaz à effet de serre, par exemple dans les secteurs des matériaux de base, des industries extractives ou des produits chimiques, mais également aux sociétés qui n’ont pas suffisamment d’actifs verts pour émettre une obligation verte, les transition bonds constitueraient une source alternative de financement afin de faciliter leur engagement dans une démarche responsable verte. »

La création des transition bonds permettrait de préserver le niveau d’exigence de ce marché tout en offrant une source de financement des autres activités nécessaires à la mutation technologique et énergétique dans l’optique de la pérennisation d’une économie bas carbone.

« Chez Axa IM, indique Hans Stoter, global head of core investments, nous pensons qu’il est indispensable que les gérants d’actifs adoptent une approche proactive en matière de financement durable. Nous voulons jouer un rôle de premier plan dans le développement des transition bonds, car ceux-ci ont le potentiel pour avoir un impact significatif sur le marché. Il est essentiel que les entreprises à fortes émissions de carbone fassent la transition vers une consommation d’énergie plus faible et plus durable. Le travail réalisé afin de lancer cet appel à créer un nouveau type d’obligations et à définir le cadre de son fonctionnement pour en faire une réalité, conclut-il, est une étape majeure pour nous en tant que gestionnaire d’actifs responsable. »

Michel Lemosof