23112024

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Banque

Enquête sur la cote des conseillers financiers : léger mieux sur les CGPI

« En matière d’épargne et de placement, sur qui vous appuyez-vous pour faire votre choix ? » Telle est la question posée par l’AMF. Les réponses soulignent l’influence (encore) modeste des CGPI.


Selon le Baromètre AMF 2018 de l’épargne et de l’investissement (échantillon de 1 200 Français de 18 ans et plus interrogés), le « conseiller habituel de la banque » reste l’interlocuteur privilégié à 57 %, comme l’année dernière (sondage de novembre 2018 versus octobre 2017). Suivent les conseils de l’entourage (parents, amis, proches) : 39 %, en retrait (41 % l’année dernière). Enfin, 32 % (contre 34 % en 2017) se fient à un conseiller spécialisé en gestion de patrimoine.

Décalage entre conseiller généraliste et CGP bancaire

A priori, le décalage ne s’expliquent pas par le fait que les Français préfèrent discuter placement avec un chargé de compte souvent moins diplômé et formé plutôt qu'un CGP bancaire mais parce qu'ils n'ont pas de besoins « sophistiqués » de placement et ne sont pas identifiés comme tels par la banque.

Près d'un quart des sondés déclarent ne consulter personne ; peut-être parce qu’ils n’ont pas les moyens d’épargner ! Ou parce qu’ils pensent savoir s’y prendre tout seul  : « 45 % des personnes interrogées estiment s’y connaitre en matière de placements », souligne le Baromètre AMF.

Par ailleurs, 22 % seulement disent s’informer auprès de leur assureur. L’assurance vie a beau être le placement vedette des Français, ceux-ci ne semblent pas enclins à en discuter avec des agents et courtiers d’assurance. La cote des notaires n’est pas brillante (19 %), sans doute parce que le public ne leur reconnaît pas cette compétence et aussi parce qu’ils n’ont pas souvent l’occasion d’en consulter un.

Les CGPI au même niveau que les blogs internet

Enfin celle des CGPI n’est pas meilleure : ils restent bons derniers de ce palmarès à 17 % (cependant en hausse de 1 point sur un an) au même niveau que les blogs et forums Internet. Il y a sans doute, à notre avis, un problème de notoriété de la profession et une image de marque pas forcément claire, le public ne sachant pas toujours le rôle d’un CGPI.

Le Baromètre AMF souligne que les Français se sentent à l’aise pour discuter avec un conseiller de leur banque (71 %), mais moins pour choisir un placement qui leur corresponde au mieux (55 %), juger de l’opportunité de suivre les conseils donnés en matière de placements (54 %) ou encore évaluer le niveau de risque des placements (48 %).

Jean-Denis Errard