Gestion d’actifs
Convictions AM prône la vigilance sur les taux japonais
- Lundi 3 juin 2013 - 13:08
- | Par Gestion de Fortune
Lors de son dernier point mensuel, la société de gestion s’est penchée sur l’action des banques centrales. A prévoir : un changement de tendance sur les taux aux Etats-Unis et une forte volatilité au Japon.
L’attention des gérants s’est en particulier portée ce mois-ci sur les orientations données aux politiques monétaires des principales banques centrales. Aux Etats-Unis, la société de gestion prévoit une normalisation des taux à partir de début 2015. « Le taux à 10 ans devrait tendre vers 2,5% d’ici la fin de l’année, explique Alexandre Hezez, responsable de la gestion. La tendance des taux américains est haussière, c’est le sens de l’histoire ! Il s’agit donc de maintenir une faible sensibilité sur la courbe des taux. Mais nous pensons que la banque centrale américaine (Fed) a encore des marges de manœuvre importantes ». La réduction de la maturité ou des montants d’achats dans le cadre du programme de quantitative easing sera très progressive et pourrait reprendre en cas de besoin. Les discours de la Fed traduisent sa volonté de continuer à soutenir l’économie américaine tant que cela sera nécessaire. Une remontée prématurée des taux risquerait en effet de ralentir encore la croissance ainsi que la hausse des prix.
Au Japon, la banque centrale (BoJ) a annoncé début avril des mesures d’assouplissement quantitatif sans précédent pour lutter contre la déflation. Avec à la clé un dérèglement des marchés selon la société de gestion. « La BoJ essaie de faire en quelques mois ce que la Fed a fait en cinq ans, souligne Alexandre Hezez. Sa crédibilité est sérieusement mise en doute. Le Japon cherche à augmenter les niveaux des anticipations d’inflation sans augmenter les taux mais on ne sort pas d’une déflation si facilement. De notre point de vue, le niveau des taux d’intérêt est le principal défi pour les marchés. Nous sommes actuellement en positions vendeuses sur le yen, que nous voyons continuer à baisser ».
En comparaison de la Fed et de la BoJ, la banque centrale européenne (BCE) est la seule à voir actuellement son bilan diminuer. « Compte tenu des perspectives de croissance et de la déflation qui s’installe, celle-ci devrait de nouveau intervenir, estime Alexandre Hezez. La sortie de crise sera plus longue que prévu. Les obligations restent donc la classe d’actifs la plus intéressante ». Le crédit représente en moyenne 25% de l’allocation du fonds « Convictions Premium ». Les pays périphériques de la zone euro pèsent environ le tiers du portefeuille si l’on combine dette souveraine, obligations investment grade et high yield dans cette zone. Par ailleurs, la société de gestion reste positive sur les actions en privilégiant les thématiques de long terme (innovation, santé, marques et infrastructures).