22122024

Retour

Gestion de Fortune n° 359 - Juillet-Août 2024

ImprimerE-mail


Votre choix :


Prix ​​de vente TTC10,00 €
Prix de vente HT 9,79 €
Remise
Prix / Kg:
Choisissez un produit

L'Edito de Jean-Baptiste Marcy

L’important, c’est de participer

Cette formule est communément attribuée au baron Pierre de Coubertin, lors de la renaissance des Jeux olympiques modernes au début du vingtième siècle. Les sportifs se l’entendent dire à chaque compétition, mais que ressentent-ils lorsqu’au bout de plusieurs mois d’entrainements et d’efforts, ils finissent sur un échec ? Cette maxime convient aux épargnants qui comme les sportifs ont participé, mais parfois ont connu des déceptions. Recherche de performances, défiscalisation, transmission, il existe autant de décisions à prendre sur un patrimoine immobilier et financier et chaque fois des réussites et des échecs.

Depuis que le métier existe, des décisions de justice portant sur la responsabilité du CGP font parfois débat, et les demandes d’indemnisation sur des opérations de défiscalisation ratées sont sur le devant de la scène. Il ne faut pas oublier qu’en matière d’investissement défiscalisant, certaines opérations peuvent prendre un mauvais tour et in fine les clients interpellent leurs CGP ou conseiller bancaire pour exiger une explication, oubliant que tout investissement comporte une part de risque, comme dans les épreuves sportives.

Dans le cadre de son activité, le CGP doit d’une part connaitre la situation de son client, mais surtout l'informer des caractéristiques des produits qu’il lui conseille. Que ce soient des produits d’épargne ou d’investissement immobiliers, il est le garant d’une information complète d’un produit envers ses clients. Il faut garder à l’esprit qu’en tant que mandataire, le CGP n'est responsable que d’une obligation de moyen, encore plus quand le conseil porte sur des supports et produits dont l’efficacité n’est pas garantie.

Un produit financier ou immobilier n'est pas comme un produit d'éléctroménager avec garantie du constructeur ! A titre d’exemple, la Cour de cassation a précisé que le conseiller qui n’a pas indiqué à son client le risque inhérent à une opération devait supporter l’intégralité du préjudice subi par ce dernier. Les faits évoqués portent sur un montage fiscal auquel le conseiller a affirmé qu’il ne présentait aucun risque.

La gestion patrimoniale est comme un marathon, avec des hauts et des bas, mais couru en duo par le conseiller et son client. Inspirons-nous de la devise de nos Jeux olympiques : « Citius, Altius, Fortius – Communiter », soit en français : « plus vite, plus haut, plus fort – ensemble ».