21112024

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Actualité des sociétés

Résultats de l’Observatoire de la gestion thématique Quantalys-CPR AM


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Près de 800 fonds à thème représentent 300 Md€ sous gestion. Quantalys publie les résultats 2023 de son Observatoire de la gestion thématique réalisé en partenariat avec CPR AM.

Selon Quantalys, il existe aujourd’hui près de 800 fonds thématiques, pour 300 Md€ d’encours sous gestion, soit environ 7 % des fonds actions distribués en Europe. En termes de performance, il y a eu en 2023 de fortes disparités, entre la digitalisation (+ 73 %) ou le big data et l’intelligence artificielle (+ 30 %), d’une part, et le défi alimentaire (– 4,2 %) ou les énergies renouvelables (– 3,7 %), d’autre part.

« Les fonds thématiques (ISR), fait observer un porte-parole de la société, ont connu une décollecte moins forte (– 16 Md€) que celle enregistrée par les autres fonds actions (– 37 Md€). Par ailleurs, les conseillers financiers et gérants privés vont jusqu’à leur consacrer 13 % de leurs grilles d’allocations offensives. »

L’étude Quantalys-CPR AM relève aussi que les ETF font une entrée « fracassante » sur le marché des fonds thématiques (16 % en volume et 19 % en nombre), pesant parfois jusqu’à 30 % des actifs gérés et 50 % du nombre de fonds sur une thématique. »

Avec les ETF, justement, et l’ESG, le fort développement de la gestion thématique, en Europe et dans le monde, est la troisième grande tendance qui, ces dernières années, a impacté l’industrie de la gestion. Depuis fin 2018, les fonds thématiques ont drainé 155 Md€ de flux de souscriptions nettes, soit 15 % des flux de collecte pour l’ensemble du marché !

Des fonds faciles à comprendre

L’une des raisons du succès est à rechercher du côté de l’appétit des réseaux et des épargnants pour des fonds faciles à comprendre et à intégrer dans une allocation d’actifs. En moyenne, les 992 contrats d’assurance-vie répertoriés par Quantalys référencent 36 fonds thématiques par contrat.

« Un autre point important, souligne le porte-parole, porte sur l’approche souvent mondiale de ces fonds. Dans un contexte difficile dicté par les banques centrales, l’idée n’est pas de s’investir sur des valeurs trop domestiques, mais bien de diversifier son portefeuille en s’éloignant des expositions géographique ou sectorielles traditionnelles, sensibles aux cycles, et en s’orientant vers des tendances économiques structurelles de long terme, valables partout dans le monde. »

Le revers de la médaille, c’est que la gestion thématique implique souvent d’investir dans le champ du « disruptif » en actions d’entreprises innovantes peu connues et plus risquées, qu’il s’agisse des évolutions technologiques (digitalisation, intelligence artificielle…), environnementales (changement climatique, biodiversité…) ou démographiques (urabanisation, augmentation des inégalités…). Mais les besoins de financement sont « colossaux »…

Les experts de Quantalys ont remarqué que 9 fonds analysés sur 10 présentent un niveau de risque (volatilité et perte maximale) supérieur à celui d’un indice « large » d’actions internationales.

« Exacerbés par les flux sur les indices, commentent-ils, les mouvements moutonniers rendent particulièrement vulnérables les fonds thématiques, comme l’illustre l’exemple récent des énergies nouvelles, aux crises de liquidité qui surviennent lors de sorties ou d’entrées massives. »

ML