23112024

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Banque

Fraude bancaire : forte hausse des débits frauduleux en 2017

L’ONDRP a dévoilé les dernières données sur l’évolution du nombre de ménages se déclarant victimes de débits frauduleux. Plus de 1,2 million de ménages se sont fait abuser avec au moins un retrait frauduleux sur leur compte bancaire en 2016.

Avec 1,21 million en 2017, le nombre de ménages victimes de débits frauduleux a plus que doublé en l’espace de six ans (500 000 ménages déclaraient avoir subi au moins une escroquerie sur leur compte bancaire en 2010). D’après les enquêtes de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) menées entre 2015 et 2017, près de 7 ménages sur 10 déclarent avoir été victimes d’un seul débit frauduleux sur leur compte au cours de l’année précédente.

Des préjudices de moins 300 €

Parmi les ménages victimes en 2016, un peu moins d’un tiers déclare avoir subi plusieurs débits frauduleux, ce qui représenterait près de 390 000 ménages (32%). Cette proportion s’élevait à 34% en 2015. En 2016, 64% des ménages victimes ont déclaré un préjudice d’un montant inférieur ou égal à 300 €. En effectifs estimés, cela représente un peu plus de 770 000 ménages. Cette part apparait en 2016 plus importante que celles des années précédentes, en effet, 61% des débits déclarés en 2014 concernaient des montants inférieurs à 300 €, cette part était de 63% en 2015. Les escroqueries supérieures à 1 000 € représentent, quant à elles, une part bien moins importante. Elles concernent 13% des ménages victimes en 2016 (14% des victimes déclarées en 2014).

En 2016, un peu plus de 834 000 ménages victimes de retraits frauduleux ont déclaré s’être aperçus de la fraude en consultant leur relevé bancaire, soit 69% des victimes. Une proportion en hausse puisqu’en 2014 et 2015, les parts des victimes ayant constaté la fraude en consultant leur relevé d’opérations étaient respectivement de 61% et 63%. Par ailleurs, la part des ménages ayant été alertés par leur établissement bancaire diminue au fil du temps. Près de 29% des ménages victimes en 2014 déclaraient avoir été prévenus par leur banque contre 28% en 2015 et 22% en 2016.

Achats en ligne et distributeurs piratés

Près des deux tiers des ménages victimes en 2016 ignorent totalement comment l’auteur a procédé pour obtenir leurs coordonnées bancaires (64%). Après avoir connu une hausse entre 2014 et 2015, la part des ménages déclarant connaître précisément le mode opératoire de l’auteur retrouve en 2016 un niveau comparable à celui de 2014. Un quart des victimes en 2014 affirmaient savoir comment l’auteur avait procédé contre près de 30% des victimes en 2015. En 2016, cela concerne 23% des ménages victimes. Il en est de même pour les ménages indiquant connaître le mode opératoire sans certitude. Cela concernait 12% des victimes en 2014 et 16% en 2015. Cette part est de 13% en 2016.

Pour près de 68% des ménages victimes en 2016, le débit frauduleux a servi à réaliser des achats. Pour plus d’un ménage sur deux, l’achat a été effectué en ligne (58%) tandis que 10% ont eu lieu dans un commerce traditionnel. La part des achats en ligne est en hausse comparée aux années précédentes où ils représentaient 51% des escroqueries déclarées en 2014 et 55% de celles de 2015. De plus, on constate que la part des achats effectués à partir d’un site étranger augmente, passant de 16% en 2014 à 21% en 2015 pour atteindre 24% en 2016. Les escroqueries consécutives à un retrait effectué à partir d’un distributeur piraté sont, en proportion, de moins en moins nombreuses. Elles représentaient 13% des escroqueries déclarées en 2014, un peu moins de 9% en 2015. Elles ne concernent, en 2016, plus que 7% des ménages victimes