26122024

Retour

Capital investissement

Non coté : le rythme des engagements devrait ralentir (étude Coller Capital)


osci9Le rythme des engagements en private equity devrait se réduire. Dans leur panorama biannuel, les spécialistes de Coller Capital observent aussi que le contexte économique et l’inflation sont les deux principaux risques susceptibles de peser sur les performances.

Pour les Limited Partners (LP), ou associés commanditaires, l’environnement macroéconomique et l’inflation vont freiner les performances du private equity. C’est l’une des conclusions notables du dernier Baromètre Global Private Equity de Coller Capital, l’un des plus importants investisseurs mondiaux sur le marché secondaire des actifs privés.

Face à l’actuelle volatilité, les investisseurs jugent que le private equity et le crédit privé sont cependant « plus attractifs » que les marchés publics. Un cinquième des investisseurs envisagent d’accroître leurs allocations dans les fonds dédiés au crédit privé l’année prochaine. Et deux professionnels sur cinq apprécient les « prêts directs seniors » et les « situations spéciales ».

Une défiance toute relative

Cela dit, les marchés du non-coté en Europe centrale et orientale, au Royaume-Uni et en Italie sont désormais perçus comme « moins intéressants » qu’il y a trois ou quatre ans. Autre point d’attention : les professionnels sont plus nombreux qu’il y a quatre ans à investir dans des actifs énergétiques non cotés, qu’il s’agisse d’énergies renouvelables ou, même, d’hydrocarbures. Quant à lui, le reporting ESG est considéré comme un « enjeu majeur » par les trois quarts des General Partners (GP), ou associés commandités.

« Le non-respect potentiel des normes, expliquent les experts de Coller Capital, est pris au sérieux par les investisseurs. Les trois quarts d’entre eux déclarent qu’ils arrêteront d’investir dans un fonds si son gérant ne se conforme pas aux nouveaux standards lors des trois prochaines années. » Selon le Baromètre Global Private Equity de Coller Capital, le rythme des engagements de nombreux investisseurs va diminuer, en raison de l’« effet dénominateur ». Celui-ci est ressenti par une proportion croissante de grands investisseurs et fonds de pension publics, comme l’ont déjà fait remarquer les deux tiers d’entre eux.

Pour plus de 25 % des investisseurs, la pénurie de liquidités entraîne aussi une modération des engagements. L’environnement macroéconomique et le niveau élevé de l’inflation figurent au premier rang des inquiétudes des investisseurs lorsqu’ils anticipent les risques susceptibles de peser sur la rentabilité de leurs investissements en private equity au cours des deux ou trois prochaines années. En revanche, les investisseurs s’inquiètent moins du niveau des prix des actifs, dans le sillage de la baisse des valorisations par rapport au Baromètre de l’hiver 2019-2020.

Au final, les investisseurs en private equity se montrent « optimistes » quant aux perspectives de rentabilité. Ainsi un tiers d’entre eux prévoient-ils des performances nettes supérieures à 16 % par an, niveau le plus élevé depuis le Baromètre 2011-2012 !

ML