27122024

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Immobilier : l'Asie dope les prix

Selon une étude publiée par Cushman & Wakefield, l'Asie place six de ses villes dans le Top 10 des marchés dont le loyer a le plus augmenté en 2010.

Selon l'étude Industrial Space Across the World 2011, qui compare les coûts d'occupation des locaux industriels dans 53 pays, les loyers ont augmenté de 5 % en Asie en 2010 contre une baisse moyenne de 1,2 % dans le monde. « Le dynamisme de l'immobilier industriel en Asie a illustré le poids croissant de ce continent dans l'économie mondiale. Toutefois, le regain de la production industrielle et des échanges internationaux a généralement profité à la plupart des grands marchés de la planète » annonce Eric Allache, Directeur du département Industriel de Cushman & Wakefield France. La reconstitution des stocks et la hausse des investissements des entreprises ont contribué à la reprise des marchés immobiliers industriels. La demande des utilisateurs a notamment permis d'absorber une partie de l'offre disponible dans un contexte où le niveau des mises en chantier reste peu élevé.


L'Asie place six de ses villes dans le classement des  marchés dont le loyer a le plus augmenté en 2010. Les valeurs ont augmenté de 22 % à Djakarta, de 18 % à Pékin et de 15 % à Singapour, hausse qui a permis à cette ville de grimper de la 19ème à la 4ème place du classement des marchés immobiliers industriels les plus chers du monde. Il ne s'agit toutefois que d'un rattrapage, après la chute de Singapour de la 5ème à la 19ème place en 2008. Tirant parti de la fin de la récession et du fort rebond de la production industrielle, Singapour affiche désormais un loyer de 157 €/m²/an. Elle se rapproche ainsi de Genève (164 €/m²/an) et de Tokyo (183 €/m²/an) mais demeure encore loin de Londres (235 €/m²/an) qui occupe la tête du classement pour la 10ème année consécutive. L'attractivité du marché d'Heathrow en particulier ne se dément pas, liée au poids de l'aéroport londonien, premier hub européen. La pénurie croissante d'offres de locaux de qualité est la principale explication du niveau particulièrement élevé des loyers dans l'agglomération londonienne. Ainsi, l'arrêt des mises en chantier et l'absorption progressive de l'offre disponible contraignent les utilisateurs à se positionner très en amont pour assurer leur implantation dans des locaux adaptés à leur activité.


Affichant un coût d'occupation de 123 €/m²/an, Paris reste dans le Top 10 des marchés immobiliers industriels les plus chers du monde mais, désormais en 10ème position, est en recul par rapport à l'année précédente. Les loyers des meilleurs locaux d'activités y ont pourtant affiché une hausse de 5 % en 2010, liée à l'amélioration du climat des affaires dans l'industrie manufacturière, à la diminution progressive de l'offre disponible de qualité et au succès de parcs d'activités modernes. « Si l'évolution du climat économique n'a pas levé toutes les incertitudes, et si les entreprises restent prudentes et sélectives dans leur stratégie d'implantation, la demande des utilisateurs, et de certains secteurs d'activités en particulier, a rebondi. La pénurie de locaux de qualité bien situés pourrait toutefois peser sur le volume des transactions en 2011 » explique Eric Allache. Comme l'indique la baisse du volume des mètres carrés de locaux industriels mis en chantier sur un an en France, la diminution des meilleures opportunités devrait encore s'accentuer dans les prochains mois et pourrait entraîner une nouvelle hausse des loyers prime en 2011. Les loyers des grands entrepôts ne devraient pas en revanche évoluer : « l'absence de reprise franche du marché locatif, une offre encore abondante dans les régions de Paris et de Lyon et les exigences accrues d'utilisateurs avant tout motivés par la réduction de leurs coûts immobiliers pourraient rester des facteurs déterminants dans l'évolution des conditions de négociation entre locataires et bailleurs. Ces derniers continueront ainsi de consentir des mesures d'accompagnement substantielles sous la forme, principalement, de franchises de loyer, gages de stabilité des valeurs faciales » selon Mélinda Langler, responsable du pôle Logistique de Cushman & Wakefield.

 

Mis en ligne le 30 mars 2011