22112024

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Immobilier

Crédit immobilier : le taux moyen perd 9 points de base en mai


prêt immobilier créditSelon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, il s’établit à 3,73 %. La production de crédit a augmenté de 75 % depuis décembre 2023, confirmant le rétablissement progressif du marché.

 

 

 

  

Ce n’est pas encore la panacée, mais le marché du crédit sort du bois. En mai 2024, le taux moyen hors assurance et coût des sûretés s’établit à 3,73 %, contre 3,82 % en avril 2024, d’après les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

Cette baisse rapide de 9 points de base se répète mois après mois et permet au taux moyen de revenir à son niveau de juillet 2023. Dans le détail, il s’élève à 3,64 % pour l’accession dans le neuf et 3,74 % pour l’accession dans l’ancien.

« Alors qu’elle s’observe traditionnellement au printemps, la concurrence entre les établissements bancaires s’est renforcée dès le début de l’année, alimentant le mouvement de recul, rapporte l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Ce qui permet, mois après mois, d’amplifier la reprise de la production de crédit. »

Combler le gap

La conjoncture du marché s’améliore depuis le début de l’année, même si celui-ci n’a pas encore retrouvé son dynamisme d’antan. « Le marché retrouve des couleurs et bénéficie du redressement des intentions des ménages rassurés par le ralentissement de l’inflation, alors que les taux des crédits reculent et que l’offre bancaire devient plus dynamique », poursuit l’observatoire. La production de crédit a ainsi augmenté de 75 % entre décembre 2023 et mai 2024, le nombre de prêts accordés de 86,2 %.

Le coût relatif du crédit a diminué depuis trois ans pour s’établir à quatre années de revenus en mai, son niveau du printemps 2015. Une baisse équivalente à un recul des prix de 15,1 % depuis décembre 2022.
Pour autant, l’accès au marché reste difficile pour nombre d’emprunteurs, dont beaucoup doivent encore abandonner leurs projets ou les délocaliser dans des endroits où les prix des biens sont moins élevés. L’augmentation des revenus ne suffira pas à combler le gap, n’étant que de 0,5 % sur le premier quinquamestre 2024 en glissement annuel, après +8,5 % en 2023.

Une structure de la production par durée stable

La durée moyenne des prêts s’allonge d’un mois en mai pour atteindre 248 mois (270 mois pour l’accession dans le neuf et 258 mois pour l’accession dans l’ancien).
« Après plusieurs mois d’hésitations, la durée moyenne des crédits octroyés retrouve donc les niveaux élevés constatés entre avril et décembre 2023, écrit l’observatoire. Les banques peuvent ainsi amplifier l’impact de la baisse des taux sur la solvabilité de la demande. Néanmoins, la remontée du coût des opérations financées atténue nettement l’efficacité des effets taux et durée, en dépit d’une nouvelle augmentation de l’apport personnel moyen. »

L’allongement progressif de la durée des prêts décrite par Crédit Logement et CSA se retrouve peu dans la structure de la production par maturité, la répartition était sensiblement identique à celle du premier trimestre.

Il faudra maintenant voir si la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) de 0,25 point de base (de 4 % à 3,75 %) va faire bouger les lignes, les banques françaises ayant déjà pour beaucoup engagées des politiques commerciales agressives en quête de prospects.