Dans le cadre de notre hors-série « Panorama 2025 des SCPI », nous avons donné la parole à Philippe Cervesi, président de Corum AM
Publi-rédactionnel
CORUM Origin est la SCPI historique du groupe CORUM. Quel est son objectif de gestion ?
CORUM Origin est une SCPI diversifiée, investie à 100 % en zone euro. Elle a été la première SCPI à se diversifier hors de France. Dès 2013, alors que nous sortions à peine de la crise des subprimes, nous avons acquis un premier bien en Espagne avant de nous tourner, dès l'année suivante, vers le Portugal, les Pays-Bas, la Belgique et l'Allemagne. L’Italie et l’Irlande ont suivi en 2015. L’idée : nous positionner sur des marchés délaissés, mais au potentiel de revalorisation élevé, pour acquérir des biens comparables à ceux du marché français avec des rendements locatifs supérieurs. Cette stratégie d'investissement à contre-courant nous a permis de distribuer chaque année depuis le lancement un rendement de 6 % ou plus aux porteurs de parts1.
Parlez-nous du groupe CORUM. Quelles sont vos spécificités ?
Chez CORUM, le capital est détenu exclusivement par les dirigeants. Cela crée une culture axée sur l'indépendance, alignée avec les intérêts des clients. Tous les dirigeants-actionnaires occupent des fonctions opérationnelles et nos porteurs de parts sont quasi exclusivement des investisseurs particuliers, avec un ticket moyen d’environ 25 000 €.
Aucun institutionnel n’est associé de la SCPI ?
Notre base d'investisseurs est composée d’une écrasante majorité de particuliers, ce qui garantit notre indépendance et la liquidité. Les institutionnels sont présents, mais de manière très contrôlée et minoritaire, sans conditions préférentielles. Aucun acteur ne peut peser sur notre stratégie. Les rares institutionnels respectent un plafond d'investissement et paient les frais de souscription. Actuellement, la capitalisation de CORUM Origin dépasse 3,5 milliards d’euros et comptait au 30 juin dernier 3 093 701 parts détenues par 67 664 associés. Nous n'avons jamais rencontré de problème de liquidité.
Revenons sur la stratégie. Vous évoquiez une approche basée sur l’anticipation des cycles. Comment se matérialise-t-elle ?
Nos gérants disposent d’une grande liberté pour déployer une stratégie différenciante. Au milieu des années 2010, lorsque les prix immobiliers augmentaient avec les taux bas, nous avons investi dans la logistique, jusqu'à un quart du portefeuille. Peu d'investisseurs s'y intéressaient alors. Nous avons acquis dans de très bonnes conditions et revendu lorsque le secteur a connu un engouement, entre 2019 et 2023. Même logique pour l'immobilier de commerce, investi au plus bas entre 2020 et 2022. Depuis deux ans, nous relançons les acquisitions dans le bureau, délaissé par les investisseurs traditionnels.
Comment appréhendez-vous la gestion des risques ?
Notre gestion est prudente. Nous veillons à acquérir des immeubles de qualité et à sélectionner des locataires solides : 90 % sont des multinationales. Nous n’hésitons pas à prendre des mesures drastiques pour protéger les porteurs. En 2016, nous avons piloté la collecte pour ne pas pénaliser la performance.
Si cela a généré des frustrations, la décision a été comprise : nous faisons partie des rares acteurs historiques à n'avoir jamais réduit la valeur des parts.
C'est à cette époque que vous avez proposé CORUM XL. Pour quelles raisons ?
CORUM XL est complémentaire à CORUM Origin. Elle nous a permis d'étendre nos investissements hors zone euro, notamment pour répondre au Brexit et à son impact sur le marché britannique. Plus récemment, nous avons lancé Eurion, labellisée ISR, pour investir en Europe sur des immeubles durables. Enfin, CORUM USA ouvre notre offre au marché américain, une première pour une SCPI.
Disposez-vous de bureaux à l’étranger ?
Depuis 2016, nous sommes présents sur nos principaux marchés : Pays-Bas, Irlande, Royaume-Uni, Autriche et Portugal. Avec CORUM USA, des bureaux ouvrent outre-Atlantique. Dans notre métier, l'information est clé. Déployer des équipes locales, même si cela semble coûteux, permet de collecter des données précieuses pour les acquisitions et la gestion des immeubles.
Quelle est la place donnée aux critères ESG dans votre gestion ?
Seule Eurion est labellisée ISR, mais notre approche s’applique à toutes nos SCPI. De nombreux pays où nous investissons sont très avancés en immobilier durable : Royaume-Uni, Finlande, Pays-Bas. Louer et vendre dans ces pays impose déjà des critères exigeants. En France, nous anticipons une évolution et, compte tenu du volume de notre patrimoine et des coûts, nous attendons un label pleinement pertinent.
Après plus de 3 Md€ investis depuis l'été 2022, qu’envisagez-vous pour la suite ?
Les chiffres parlent : les immeubles cédés pour 560 millions avaient été acquis pour 457 millions, générant une plus-value moyenne de 22 %. Compte tenu de la qualité des actifs achetés dans des conditions exceptionnelles, nous sommes très confiants dans notre capacité à poursuivre cette création de valeur.
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TB