Allocations et élections
En ce début d’été, le contexte de marché est si tendu qu’il est difficile pour les gérants et les allocataires d’actifs de faire la part des choses. Il faut dire que l’exercice 2024 constitue un millésime exceptionnel, ne serait-ce que parce qu’il regroupe un nombre considérable de rendez-vous électoraux, prévus ou imprévus. Les mots d’ordre fusent de partout. Rester prudent ! Anticiper ! Prendre du recul ! Privilégier la qualité ! Viser le rendement !
Avec le retour et le maintien des taux d’intérêt à des niveaux confortables, le rendement et la sécurité sont au coeur des préoccupations des investisseurs qui se sont réappropriés les classes d’actifs monétaires et obligataires. Le succès des fonds à échéance en est la confirmation.
Sur les marchés d’actions, la quête du rendement reste également de mise. Selon le dernier Global Dividend Index de Janus Henderson, les dividendes mondiaux ont atteint le montant record de 339,2 Md$ au cours du premier trimestre. Les entreprises cotées ont répondu favorablement aux attentes des investisseurs : globalement, 93 % de celles qui effectuent un paiement au premier trimestre ont maintenu ou même augmenté leurs dividendes. S’ajoutent à cela les rachats d’actions, autre source de rendement, qui, s’ils sont en baisse aux États-Unis, continuent de progresser en Europe.
Comme chaque année, nous avons réuni dans ce hors-série une cinquantaine de fonds à découvrir ou à redécouvrir. Sans surprise, cette sélection est le miroir de l’évolution des allocations d’actifs observées dans les portefeuilles. Aussi, la part des fonds obligataires s’étoffe avec des stratégies qui se distinguent par leurs performances et leur originalité. Les notions de durabilité et de visibilité sont toujours bien présentes avec, pour les actions, la confirmation d’une reconnexion progressive entre performances économiques et boursières.