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Les investisseurs immobiliers en quête d’équilibre entre sécurité et rentabilité

Un sondage réalisé par Ipsos pour Union Investment auprès de 150 professionnels de l'investissement immobilier en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, montre que ceux-ci restent extrêmement prudents avant de faire des compromis.

Dans leur recherche d’alternative pour échapper à la forte demande sur le marché des actifs core, les investisseurs sont peu enclins à élargir leur stratégie à d'autres typologies de biens. En effet, ils n'observent aucun signe de rebond en provenance des catégories d'actifs plus spéculatives et donc plus risquées, sur le Vieux Continent comme ailleurs. L'étude démontre d'importantes variations régionales : 59 % des investisseurs du Royaume-Uni, 12 % des Allemands et 28 % des Français sont aujourd'hui prêts à prendre plus de risques compte tenu du niveau de prix actuel des actifs les plus sécurisés.

« Les investisseurs immobiliers qui recherchent avant tout la sécurité ont besoin d'envisager des stratégies d'investissement alternatives, dans le sillage de la crise financière. Éviter le risque en focalisant exclusivement sa politique sur les meilleurs immeubles les mieux situés peut s'avérer être un piège », explique néanmoins Dr Reinhard Kutscher, président du conseil d'administration d'Union Investment Real Estate GmbH. Dès lors, concentrer l'activité en Europe de l'Ouest est une priorité stratégique pour 57 % des professionnels, et ce au moins pour les douze mois à venir. Les autres options envisagées portent sur des bâtiments loués à plusieurs locataires (57 % des sondés), une plus grande proportion d'emplacements secondaires (38 %), de petites propriétés (36 %), ou encore de l'immobilier logistique (33 %). En revanche, seul un faible pourcentage d'investisseurs (22%) prévoit de renforcer son portefeuille hors Europe, tout comme seulement 17% d'entre eux aspirent à accroître la proportion d'établissements hôteliers dans leur stratégie de diversification.

Certains investisseurs pourraient par ailleurs aller chercher de meilleurs rendements avec un niveau de risque maîtrisable via l'achat de biens issus de régions européennes moins attractives. « Ici, le timing est essentiel. Les évaluations des investisseurs quant aux marchés ont déjà touché le fond en termes de loyers et les prix d'achat varient considérablement », observe Reinhard Kutscher. Interviewés sur les loyers et les transactions, les professionnels de l'immobilier s'attendent à d'éventuelles corrections de prix significatives en Espagne (57 %), en Italie (47 %), en France (37 %) et au Portugal (35 %) au cours des prochains 18-24 mois. A contrario, les Pays-Bas, (à hauteur de 17 %), le Royaume-Uni (12 %) ou encore l'Irlande (11 %) retiennent la confiance des investisseurs en matière de stabilité des prix.