Si location vide et meublée partagent un but commun, presque tout oppose ces deux activités : fiscalité, types de baux accessibles ou encore règles particulières. Alors, laquelle faut-il privilégier ? Deuxième épisode de notre tour d’horizon de leur principales différences. Après la fiscalité, place à la souplesse juridique.
Choisir de louer un bien vide ou meublé n’est pas qu’une question de fiscalité, mais également un enjeu personnel, selon les projets de chacun quant à l’usage à faire du bien qu’il met en location. Or, c’est la grande diversité des usages possibles du bien qui distingue particulièrement la location meublée de la location vide.
Quels sont les types de baux accessibles en location vide et meublée ?
En location vide, sauf en des situations bien particulières comme l’établissement d’un bail Code civil, le seul mode de location accessible est celui du bail de longue durée à titre de résidence principale. Dans le cadre de ce bail, d’un minimum de 3 ans et reconductible tacitement, les locataires s’installent souvent durablement dans le bien, le rendant très compliqué à récupérer pour son propriétaire, et totalement incompatible avec une quelconque utilisation personnelle pendant toute la durée du bail.
En location meublée, il est également possible de louer un bien en vertu d’un bail meublé de longue durée, à la différence que la durée de ce dernier n’est que d’un an, reconductible tacitement, avec les mêmes conséquences que pour la location nue, excepté que le propriétaire aura, tous les ans, la possibilité de récupérer son bien, s’il satisfait les conditions nécessaires au non-renouvellement du bail.
Mais au contraire de la location vide, d’autres formes existent en location meublée. En effet, puisque la location meublée a pour vocation à proposer, clés en main, un logement directement habitable, les modes de location se sont adaptés à la diversité de la demande. Ainsi, aux côtés du bail de longue durée, figurent le bail étudiant, le bail mobilité, le bail saisonnier, ou encore le bail Code civil.
Tandis que les baux étudiants et mobilité permettent de louer un bien sur une durée déterminée de quelques mois, le bail saisonnier confère, quant à lui, une entière flexibilité au loueur pour déterminer les périodes de location et leur durée, et, au besoin, se réserver des périodes d’usage personnel.
Certains propriétaires n’hésitent d’ailleurs pas à combiner plusieurs types de baux différents, en louant par exemple à un étudiant pendant 9 mois de l’année, et en pratiquant la location de courte durée pendant les congés d’été.
Comment faire son choix ?
Pour les loueurs qui préfèrent limiter la gestion locative de leur bien, et ne comptent pas l’occuper personnellement, il convient donc de choisir entre un bail vide ou meublé de longue durée, à condition que la localisation du bien assure d’avoir suffisamment de demande pour ce mode de location.
D’un côté, la location vide assure souvent aux loueurs de changer moins fréquemment de locataire, et de voir leur logement loué sur de nombreuses années, ce qui leur permet donc de toucher continuellement des loyers, même si ces derniers sont moins élevés. Quant à la location meublée, même loué sur la longue durée, un logement a tendance à voir ses locataires changer plus fréquemment, sans que cela ne signifie toutefois davantage de vacance locative.
Pour les projets plus spécifiques, c’est uniquement vers la location meublée qu’il sera possible de se tourner. Dans cette situation, ce sont autant les projets personnels que la demande de location sur la zone où est situé le bien qui détermineront la meilleure solution de location à adopter, entre la flexibilité, stabilité, rentabilité, et parfois même réglementation locale.