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Les SCPI peinent à sortir de l’ornière

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Après deux années de crise, le retour de la collecte amorcée fin 2024 se poursuit au premier trimestre 2025, profitant essentiellement aux SCPI diversifiées. En parallèle, le nombre de parts en attente de retrait n’a pas évolué, mais leur valeur totale recule. Une conséquence directe de la poursuite des baisses de prix de parts.

 

 

 

 

 

La dynamique de collecte de la pierre-papier réenclenchée fin 2024 se confirme en 2025, selon les derniers chiffres de l’Aspim. La collecte brute des SCPI atteint 1,3 Md€ au 1er trimestre, en progression de 18 % par rapport à l’année précédente. La collecte nette s’établit à 1 Md€, soit une hausse de 35 % sur un an. Ce rebond profite essentiellement aux SCPI diversifiées, qui captent 71 % des montants, loin devant les SCPI bureaux (17 %) et santé/éducation (5 %).

Bureaux à la peine

La valeur totale des parts en attente de retrait s’élève à 2,25 Md€, soit 2,6 % de la capitalisation totale du marché. Ce chiffre est en baisse de 4,9 % par rapport au trimestre précédent. Non que moins d’épargnants se bousculent au portillon mais l’ajustement des prix de part a joué sur les volumes. 70 % de la demande reste concentrée sur les SCPI de bureaux.

Distribution : 1/3 en baisse

Si 64 % des SCPI ont maintenu ou augmenté leur distribution début 2025, plus d’un tiers a procédé à une baisse, avec une diminution moyenne de 15 %. En cause : un environnement économique tendu, des besoins de travaux, et une collecte encore insuffisante chez certains gérants. Le taux de distribution moyen au 1er trimestre s’élève à 1,13 %, stable par rapport à l’an dernier.

Recul du prix de part

Le mouvement de baisse des valeurs se poursuit : le prix de part moyen a reculé de 3,5 % au 1er trimestre 2025. Les SCPI bureaux accusent la plus forte correction (-4,9 % contre -1,6 % pour les autres catégories). Sur l’année 2024, la baisse moyenne des valeurs de réalisation atteint 5,8 %, pesant sur le rendement global immobilier, qui ressort à -1,1 %. Le coupable est encore à chercher du côté des bureaux, puisqu’en dehors de cette catégorie, la performance reste positive à +3,8 %.

OPCI et SC : lente sortie de crise

Les autres véhicules d’épargne immobilière amorcent aussi une stabilisation. Les OPCI enregistrent une décollecte de 307 M€, mais celle-ci ralentit nettement. Leur performance est légèrement positive (+0,2 %) au 1er trimestre. Les sociétés civiles réduisent également leur décollecte (-39 M€) et celles en unités de compte immobilières dégagent un rendement de 0,4 %.