Léger gain de pouvoir d'achat immobilier en 2013

Mais les écarts d'une ville à l'autre se creusent...

Si l'année 2013 a été marquée par le niveau historiquement bas des taux d'intérêt immobiliers, ceux-ci sont restés globalement stables sur 12 mois. En moyenne, sur 20 ans, ils sont passés de 3,47 % en janvier 2013 à 3,35 % en janvier 2014. Du côté des meilleurs taux négociés, au cours des 12 derniers mois, ils ont baissé dans certaines villes mais ont légèrement progressé dans d'autres, en fonction de la stratégie locale des banques. Ils sont globalement restés inférieurs à 3 % dans la majorité des villes, atteignant même au minimum 2,64 % sur une maturité de 20 ans en avril et mai à Marseille.

Si la baisse des prix a été plus significative qu'en 2012, elle est toutefois restée limitée, avec des variations comprises entre - 6 % et 0 % et même une hausse des prix significative à Lille (+13 %). A Paris la baisse n'a été que de 1 %. Dans les villes où les prix ont le plus diminué comme Montpellier et Strasbourg (- 6 % sur un an), le gain de pouvoir d'achat s'élève respectivement à 5 m2 et 3 m2, en fonction de l'évolution des taux, alors qu'en 2012, sur 12 mois, les acheteurs avaient pu parfois acheter une pièce en plus grâce à la forte baisse des taux et une diminution des prix : 12 m2 à Marseille ou Strasbourg, 6 m2 à Toulouse.

Si à Paris, le pouvoir d'achat est resté stable à 21 m2 pour 1 000 € de mensualité sur 20 ans, il a fortement baissé à Lille (- 9 m2) qui voit l'écart se creuser avec Nantes, Toulouse ou Marseille. Par ailleurs, on peut aujourd'hui acheter quatre fois plus de surface à Strasbourg qu'à Paris.« Globalement, le nombre de transactions est resté stable en 2013 grâce au niveau historiquement bas des taux d'intérêt. Compte tenu du maintien de la demande, notamment des achats de résidences principales, les prix n'ont pas baissé autant qu'attendu en particulier dans les grandes villes, mais la baisse des taux a resolvabilisé les emprunteurs. Pour 2014, si les taux restent actuellement stables à un niveau très avantageux, ils pourraient remonter progressivement au second semestre. Il y a donc actuellement de réelles opportunités pour ceux qui ont un projet immobilier de le financer dans les meilleures conditions », conclut Hervé Hatt, président de meilleurtaux.com.