Immobilier

HCSF : « des risques significatifs pour la stabilité financière »

Dans sa réunion du 10 septembre 2019, le HCSF pointe du doigt le crédit immobilier, les risques sur les marchés financiers et le Libra et revient sur l’épisode H20 AM.

Tous les trois mois, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) actualise son « diagnostic des risques » lors d’une réunion présidée par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et qui rassemble le gouverneur de la Banque de France, les présidents de l’AMF, l’ACPR et l’ANC, ainsi que des personnalités qualifiées.

Pour la 2e séance qui s’est tenue ce mardi 10 septembre, il constate « le maintien global de risques significatifs pour la stabilité financière » avec la poursuite de la dynamique des crédits aux ménages et entreprises et les risques sur les marchés financiers « dans un contexte de valorisation élevée des actifs (notamment actions et obligations) » et alors que « la baisse des taux longs intervenue cet été (…) a renforcé le risque en termes de profitabilité et de gestion actif-passif pour les institutions financières ».

Le crédit immobilier, risque contenu mais vulnérabilité à moyen-terme

Sur le crédit immobilier, le HCSF relève que cela « s’accompagne d’un assouplissement progressif des conditions d’octroi (en particulier, maturité des prêts et taux d’effort) des nouveaux crédits, dont les taux atteignent des plus bas historiques, dans un contexte où les pratiques commerciales des établissements peuvent faire du crédit immobilier un produit d’appel ». Ainsi le HCSF estime que, « même si le risque reste contenu à l’heure actuelle, les tendances observées constituent une vulnérabilité à moyen-terme ».

Le Haut Conseil est également revenu sur l’épisode H2O AM du mois de juin. « Grâce aux outils de gestion de la liquidité dont étaient dotés ces fonds, ils ont pu honorer leurs engagements malgré les demandes de rachat significatives auxquelles ils ont fait face », remarque le HCSF.

Le Haut Conseil a également dans le collimateur les monnaies virtuelles dont fait partie le Libra. « Le développement d’un stablecoin ayant une portée systémique peut engendrer des risques en termes de stabilité financière (...) qui pourraient entraver le bon financement de l’économie en même temps que la protection des clients », indique le communiqué.

CMG