Actualité des sociétés

Les familles deviennent frileuses (baromètre opinionWay pour l'Affo)


financercomLe 8e Baromère OpinionWay pour l’Affo montre que les dernières crises ont freiné les familles dans leur souhait d’investir et révèle même une baisse significative de leurs investissements.

La 8e édition du Baromètre élaboré par OpinionWay pour l’Association française du family office montre que les crises ont sérieusement freiné les investissements des familles. En un an, ceux-ci ont diminué de 24 points : – 32 points en France et – 5 points à l’étranger. En 2022, 41 % des familles ont accru leurs investissements, contre 65 % en 2021, et 18 % d’entre elles les ont réduits, contre 6 % l’année d’avant.

« Le private equity, fait observer Frederick Crot, président de l’Affo (nommé en janvier 2022), continue sa progression dans le portefeuille des familles. C’est un moyen pour elles de contribuer au développement de l’économie française en tant qu’investisseur long terme, en privilégiant les entreprises locales qui créent de la valeur et des emplois en France. »

Le private equity arrive d’ailleurs en tête des placements, avec un pourcentage de 21 % (12 % en direct et 9 % à travers des fonds), en augmentation de 2 points, devant les actions cotées (à 19 %, dont 11 % en direct), en baisse de 2 points, et l’immobilier d’investissement (à 19 % également, dont 17 % en direct), en progrès de 1 point. Suivent la trésorerie (à 12 %), en hausse de 1 point, et l’assurance-vie multisupport (à 11 %), en repli de 1 point.

A noter que la dette cotée (à 5 %, en hausse de 3 points) et la philanthropie (à 4 %, en hausse de 2 points), sont dans une dynamique « ascendante ». D’autres actifs « tangibles » (3 %) et la dette non cotée (3 %) perdent 1 point.

Actrices de l’économie réelle

« L’art (2 %), précise un communiqué de presse, est stable. Sous la barre de 1 %, les cryptomonnaies, qui ont fait leur entrée en 2021, n’arrivent pas encore à séduire : 11 % des family officers estiment que cet actif devrait légèrement augmenter, alors que 57 % d’entre eux le voit se déprécier. » Pour 76 % des familles interrogées, la remontée des taux d’intérêt et la politique des banques centrales sont les éléments qui ont eu le plus d’impact, devant la hausse de l’inflation (pour 64 %) et la guerre en Ukraine (41 %).

« Actrices de l’économie réelle, indique aussi le communiqué, 78 % des familles restent enthousiastes vis-à-vis des startups, qui représentent 6 % de leurs investissements. Le choix d’une startup se porte en priorité sur le friends & family (pour 72 %), mais le choix via des fonds spécialisés (pour 38 %) est en hausse de 8 points. »

Autre élément à retenir : l’investissement dans des actifs qui privilégient l’investissement durable représente 32 % des investissements des familles (+ 4 points en un an). « La gestion des risques, souligne Rémi Béguin, administrateur de l’Affo et responsable du Baromètre, est de plus en plus prégnante dans la stratégie d’investissement des familles et influence la sélection des actifs pour répondre aux nouveaux enjeux. Les jeunes générations, en particulier, sont très sensibles au risque de durabilité et s’orientent vers des investissements écoresponsables avec un impact ESG. »

ML